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BCE : 4,25 % toujours

Article du 07/08/2008

Sans surprise, la Banque Centrale Européenne a décidé de maintenir son principal taux directeur à un niveau inchangé de 4,25 %. L’institution monétaire avait relevé en juillet ce taux d’un quart de point dans l’espoir de limiter l’envolée de l’inflation en zone euro.
D’autres grandes banques centrales, la Réserve fédérale américaine (Fed) et la BoE (Banque d’Angleterre), ont laissé leurs taux inchangés cette semaine (à 2 % pour la Fed et à 5 % pour la BoE), elles aussi tiraillées entre les dangers inflationnistes et un ralentissement économique.

Si cette décision de la BCE était largement anticipée, en revanche les analystes attendaient surtout les commentaires du président de l’institution Jean-Claude Trichet. D’autant plus que, traditionnellement, la BCE n'organise pas de conférence en août mais après avoir dû réunir précipitamment en 2006 et en 2007 les journalistes (suite à une hausse de taux il y a deux ans et à la crise financière l’an dernier), elle a renoncé cette année à cette habitude.

La mission de la BCE n’est pas chose facile. Son objectif de maintien de l’inflation en zone euro sous la limite maximale des 2 % est mis à mal depuis quelques mois par la hausse des prix énergétiques et alimentaires qui alimente une poussée de l’inflation. Le mois dernier, les prix à la consommation ont encore progressé de 4,1 % sur un an, du jamais vu depuis la création de la zone euro en 1999.
De plus, la BCE doit également composer avec les signes de plus en plus patents d’un ralentissement économique chez les Quinze. La première estimation de la croissance dans la zone euro au deuxième trimestre sera publiée le 14 août. Les analystes tablent sur une contraction du Produit Intérieur Brut (PIB), après + 0,7 % au premier trimestre comparé au précédent.

Cet après-midi, Jean-Claude Trichet, « les taux d’inflation annuels devraient demeurer à un niveau bien supérieur à celui compatible avec la stabilité des prix sur une période prolongée » et « les risques pesant sur la stabilité des prix à moyen terme restent orientés à la hausse ».
Par ailleurs, « les données les plus récentes pointent vers un affaiblissement de la croissance du PIB réel à la mi-2008 qui était en partie attendu après la progression exceptionnellement forte du premier trimestre ».
Le président de la BCE a réitéré que « le maintien de la stabilité des prix à moyen terme » était son « objectif principal » : « nous sommes fermement déterminés à assurer un ancrage solide des anticipations d’inflation à moyen et long termes à un niveau compatible avec la stabilité des prix. (…) Cela permettra de préserver le pouvoir d’achat à moyen terme et continuera de favoriser une croissance soutenable et l’emploi. »

Francebourse.com, avec AFP
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