Ca passe ou ça casse. En effet, les communistes n’avait ce week-end qu’une alternative : lancer un grand chantier de rénovation de leur parti ou frôler l’éclatement de la formation politique française, bien affaiblie au sortir de cette année électorale.
Les délégués du PCF, réunis donc samedi et dimanche à l’Arche de la Défense, étaient donc venus faire partager leurs points de vue – souvent différents – pour préparer le 34e Congrès d’un parti divisé entre orthodoxes et réformateurs.
Les 1 179 délégués ont finalement adopté à 72 % de voix pour - 20 % contre et 7 % d’abstentions - un mandat qui laisse ouvert le champ des possibles : « il ne faut exclure aucune hypothèse concernant le parti ou sa stratégie » ni fixer « d’avance aucune orientation » avant le Congrès de 2008, stipule le texte.
Pris en tenaille entre un PS que Ségolène Royal veut recentrer et Olivier Besancenot qui, au faîte de sa popularité, veut occuper l’espace de la gauche radicale, le PCF a bien du mal à se trouver une place et une stratégie.
Mais le maintien du PCF reste aussi une idée force : le texte souligne le très large « attachement politique des communistes au PCF » et prône des initiatives pour son renforcement. Un bon point pour son numéro un Marie-George Buffet pour qui il faut désormais « révolutionner le PCF » en « revisitant sa visée et son projet » et « écrire une nouvelle page du communisme ».