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Airbus et Latécoère rompent les fiançailles

Article du 07/05/2008

Mnemo : EAD


Pas d’union. L’avionneur européen Airbus et l’équipementier aéronautique Latécoère ont mis fin à leurs négociations pour la vente de deux usines françaises à Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
La vente de six sites européens d’Airbus était prévue par le plan d’économies Power 8 annoncé en 2007. Le programme Zéphyr de vente des sites est même l’un des principaux volets du plan d’économie et de restructuration Power 8, qui prévoit en outre la suppression de 10 000 emplois chez l’avionneur européen et doit générer une économie cumulée d’environ cinq milliards d’euros de trésorerie d’ici 2010.
Premier échec fin mars lorsque le groupe annonce la fin des tractations avec l’allemand MT Aerospace à propos de la reprise des usines de Varel, Nordenham et Augsbourg, en Allemagne.
L’abandon des pourparlers avec Latécoère marque un deuxième échec pour EADS, la maison mère d’Airbus. Selon le journal Les Echos de ce mercredi, les discussions sur la vente des sites français de Méaulte et Saint-Nazaire ont « achoppé, comme en Allemagne, sur la dégradation du dollar face à l’euro et des conditions de crédit ».
Dans un communiqué, EADS explique en effet que les négociations ont échoué « dans la mesure où aucune solution viable n’a pu être atteinte dans les délais fixés, en particulier à cause du contexte financier ».
Selon l’autre partie, c’est Airbus qui aurait « pris la décision d’interrompre les discussions concernant la reprise des sites français de Méaulte et St Nazaire Ville », explique Latécoère dans un communiqué.
« Cela ne change en rien la stratégie d’externalisation d’Airbus qui va procéder à la filialisation de ses sites comme pour les usines d’Augsbourg, Nordenham et Varel », précise EADS.
Airbus va déjà créer une holding, baptisée German Aerostructures Company (GAC), en vue de filialiser trois de ses quatre sites en Allemagne. Cette holding sera détenue à 100 % par EADS et chapeautera les usines de Varel, Nordenham et Augsbourg. La création de cette structure « constitue une étape dans l’objectif final d’Airbus qui est de se désengager de ses sites situés en Allemagne, en France et en Angleterre », expliquait lors de l’annonce un porte-parole de l’avionneur.
« Les sites pourront ainsi faire l’objet d’un partenariat, puis d’une vente à un stade ultérieur », ajoute EADS en parlant des deux usines françaises.
Cette solution pourrait soulager un temps les salariés d’Airbus France qui avaient fait grève ces derniers jours pour réclamer le même traitement que celui qui a été proposé à leurs homologues allemands.
« Quant aux négociations pour les cessions des sites de Filton en Grande-Bretagne et de Laupheim en Allemagne, elles se poursuivent avec pour objectif de conclure au cours des prochaines semaines », précise encore EADS.
Malgré tout, la rupture n’est pas totalement consommée entre les deux acteurs industriels. EADS précise que l’avionneur européen « entend néanmoins conserver Latécoère comme partenaire de premier rang pour le développement du programme A350 ». « Le groupe Latécoère, aujourd’hui partenaire de ‘Rang 1’ de l’ensemble des grands avionneurs mondiaux et disposant de moyens d’ingénierie importants et de capacités de production compétitives, étudie avec Airbus la possibilité de participer au programme A350 sous d’autres formes », ajoute de son côté l’équipementier aéronautique dans son communiqué de presse.


Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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