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EADS : Il n’y a pas de déséquilibre franco-allemand au sein d’Airbus

Article du 30/05/2008

Mnemo : EAD


Regain de tensions franco-allemandes autour d’Airbus.
Lundi, le journal Le Parisien révélait que la CCI de Toulouse avait adressé une note confidentielle à la ministre de l’Economie Christine Lagarde. Elle accusait les négociateurs d’EADS d’avoir fait avorter les discussions avec Latécoère sur la reprise de deux usines d’Airbus à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Méaulte (Somme) pour protéger la nouvelle filiale allemande d'Airbus.
Par ailleurs, les élus socialistes de Midi-Pyrénées se disent « inquiets » et « angoissés » pour l’avenir de la filière aéronautique française, par le déséquilibre entre la France et l’Allemagne au sein d'Airbus, des rumeurs de tensions à Toulouse entre salariés des deux pays et de la fragilité du principal sous-traitant d’Airbus, l’équipementier aéronautique Latécoère.
Hier, à Toulouse, le président exécutif d’EADS, Louis Gallois, a tenté de désamorcer les tensions. « Je n’ai pas vu et ne vois pas de déséquilibre », a-t-il déclaré à la presse. « J’en ai par dessus la tête de ces procès sans fondement, continuellement sur le même ressort : ‘les Allemands nous piquent tout et ne sont pas capables’ », a-t-il affirmé. « Cela ne peut pas durer si on veut un Airbus fort. Sur l’A350 (futur long-courrier destiné à concurrencer le Boeing 787), le partage a été équitable, je ne vois pas de déséquilibre », a développé le président d’EADS, maison mère d’Airbus.
Répondant aux inquiétudes, Louis Gallois a déclaré qu’il souhaitait « conserver Latécoère comme un grand fournisseur d’Airbus » et que « les sites français de Méaulte et Saint-Nazaire vont continuer à alimenter la filière de l’A350 » qui sera « au rendez-vous » en 2013 pour les premières livraisons.
Pour les petites entreprises spécialisées de la filière aéronautique, le dirigeant a annoncé « deux outils » : la création d’un fonds d’investissement et la mise en place d’un groupe de travail pour accompagner et soutenir les PME du secteur. « Airbus va apporter 30 millions d’euros », sur un total de 100 millions d’euros, à ce fonds pour « la réorganisation et le renforcement » de la filière aéronautique française, a indiqué Louis Gallois. « Chaque entreprise doit regarder si elle peut s’associer avec d’autres pour se renforcer, si certaines charges peuvent être placées sur certains pays à bas coûts. D’autres industriels le font, il faut qu’Airbus le fasse », a-t-il insisté.

Francebourse.com, avec AFP
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