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Pétrole : Nouvelle journée de records à New York et à Londres

Article du 09/05/2008

Après une journée essentiellement calme, le marché du pétrole a finalement repris son inexorable marche vers de nouveaux sommets à quelques minutes de la clôture, sans davantage de causes évidentes que les jours précédents. Le brut a dépassé pour la première fois le prix de 124 dollars le baril à New York et de 123 dollars à Londres.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » à échéance en juin a effacé des tablettes sa marque de référence de la veille, en signant un nouveau record absolu, peu après la fermeture de la séance, à 124,61 dollars. Auparavant, il avait bouclé la séance à un nouveau record de clôture, à 123,69 dollars, en hausse de 16 cents par rapport à mercredi.
Sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a bondi au-delà de 123 dollars le baril, au lendemain du franchissement par le marché new-yorkais de ce seuil symbolique. Il a marqué un nouveau record historique à 123,87 dollars et un record à la clôture, à 122,84 dollars (en hausse de 52 cents).
Sur une semaine, les cours se seront envolés de plus de 12 dollars à New York et de près de 13 dollars à Londres.
Reconstitution des stocks pétroliers américains, absence de nouvelles perturbations importantes dans de grands pays producteurs, rebond du dollar... tout, en cette fin de semaine, apparaissait plutôt de nature à faire refluer le marché de l’or noir, où le prix du baril a doublé en une seule année à New York et a été multiplié par 90 % à Londres.
Ce dernier bond en avant des prix du pétrole paraît d’autant plus étonnant qu'il est déconnecté des mouvements du dollar. En effet, le billet vert, qui stagnait hier, a repris nettement du terrain sur l’euro depuis quelques jours. Il évoluait à 1,5400 dollar pour un euro vers 19h15 GMT, à près de 4 % de son plancher historique de 1,6019 dollar pour un euro, atteint le 22 avril. En théorie, ce regain de vigueur de la devise américaine, dans laquelle est monnayée le pétrole brut, aurait dû peser sur les prix du pétrole, en érodant le pouvoir d’achat des investisseurs munis d’autres devises.
« C’est peut-être le sentiment que les risques subsistent, et aussi, (...) le sentiment que tout est possible en ce moment sur ce marché », a commenté, perplexe, Michael Davis, analyste de la maison de courtage Sucden. Les craintes concernant les approvisionnements de pétrole dans des zones importantes comme le Nigeria ou l’Iran restent encore vives.
Par ailleurs, devant une ascension si rapide des cours du pétrole, l’afflux de fonds spéculatifs, délaissant des marchés boursiers encore fragiles, était montré du doigt, un credo répété à l’envi par l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). « Il n’y a clairement pas de pénurie de pétrole sur le marché » et la « volatilité récente des prix est due aux événements sur les marchés financiers et à l’afflux d’argent spéculatif » vers le marché pétrolier, a réitéré Abdallah el-Badri, secrétaire général du cartel. « L'organisation est prête à agir si le marché éprouve le besoin de mesures supplémentaires », a-t-il néanmoins ajouté. L’OPEP assure environ 40 % des besoins mondiaux en pétrole.

Francebourse.com, avec AFP

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