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Pétrole : Envolée au dessus des 122 dollars à New York

Article du 07/05/2008

Les cours du baril de brut ont battu de nouveaux records hier, passant pour la première fois les 122 dollars à New York lors de la fin de séance en Europe.
Les cours du brut ont clôturé pour la première fois au-dessus de la barre des 121 dollars le baril à New York, après avoir atteint un record absolu à 122,73 dollars, en raison de violences persistantes au Nigeria et d’une légère rechute du billet vert. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en juin a effacé son record de clôture de la veille, en s’appréciant encore de 1,87 dollar à 121,84 dollars à la fin de la séance.
Sur le marché de Londres, les cours du Brent de la mer du Nord ont également fait tomber les uns après les autres les prix symboliques, en dépassant à leur tour, au lendemain du marché new-yorkais, le cap des 120 dollars. Ils sont montés jusqu’à 120,99 dollars le baril, avant de se replier à 120,31 dollars à la clôture. Ce qui fait un gain de 1,18 dollar par rapport à lundi.
Alors que s’enchaînent les records depuis vendredi, les prix du pétrole ont quasiment doublé en un an et gagné plus de 20 dollars depuis le début de l’année.
Dans les échanges matinaux, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en juin perdait 4 cents à 121,80 dollars, par rapport à la clôture record de hier soir à New York. Le Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 1 cent à 120,32 dollars le baril ce matin en Asie, soit 67 cents de moins que le record en séance (120,99 dollars) atteint hier à Londres mais 1 cent de plus que record en clôture de hier soir sur ce même marché (120,31 dollar).
« Le marché est influencé par l’impact des variations monétaires, les tensions géopolitiques, prenant la forme de menaces réelles et potentielles sur l’offre au Nigeria et en Iran, ainsi que par des données économiques meilleures que prévu aux Etats-Unis », ont commenté les analystes de la banque Barclays Capital.
Les craintes sur la production se cristallisent actuellement au Nigeria, huitième exportateur mondial de brut, qui ne produit plus depuis un an qu’un peu plus de 2 millions de barils par jour, soit 25 % de moins que sa production normale, en raison de l’insécurité régnant dans les zones de production. Le Mouvement d’émancipation du Delta du Niger (MEND), mouvement armé dans la région pétrolière du Nigeria, a annoncé hier avoir reçu l’accord de la Fondation de l’ancien président américain Jimmy Carter pour une médiation sous réserve de l’accord des autorités nigérianes. En cas d’acceptation par le gouvernement nigérian, le MEND se dit prêt à « observer une cessez-le-feu temporaire », précisant qu’en cas de refus « l’écho de ses actions s’entendra bien au-delà des côtes du Nigeria ». Dimanche, des militants du MEND avaient attaqué des installations pétrolières appartenant au groupe anglo-néerlandais Shell dans le sud du pays.
Les prix de l’or noir ont reçu un stimulus supplémentaire hier avec une nouvelle rechute du dollar face à l’euro. Or, la faiblesse du dollar incite les investisseurs à acheter des matières premières vendues en dollars pour se couvrir contre l’inflation.

Francebourse.com - Alexandra Voinchet, avec AFP
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