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Pétrole : Les pays émergents importateurs de brut sont tentés d’arrêter les subventions sur l’essence

Article du 15/05/2008

A 125 dollars le baril de brut, les subventions sur l’essence deviennent un fardeau pour les importateurs. Dans nombre de pays émergents en effet, les prix des carburants sont maintenus à des niveaux artificiellement bas par des gouvernements qui comblent l’écart entre le prix du baril et les prix à la pompe. Un schéma bien différent de celui que nous connaissons en France où l’essence est lourdement taxée.
En Indonésie, pays importateur net de pétrole, un litre d’essence subventionnée s’achète 4 500 roupies (un demi-dollar). Accusée par la Banque Mondiale d’y consacrer une part trop importante de son budget, l’Indonésie va cependant limiter ces subsides.
D’autres pays s’engagent dans cette voie. Dès l’été dernier, la Syrie a annoncé une « hausse graduelle » des tarifs pétroliers. En mars, la Jordanie a mis fin aux subventions, ce qui a entraîné une hausse des prix allant jusqu’à 76 %. Et en Egypte, un projet de loi prévoyant une augmentation de 40 à 50 % était à l’examen la semaine dernière.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) remarque toutefois qu’il ne sera « pas facile » d’abandonner ces aides. Bien qu’elles pèsent de plus en plus sur les finances publiques, elles sont vitales pour les foyers les plus modestes, étranglés par la hausse des denrées alimentaires. Leur abandon partiel ou total est généralement synonyme de troubles sociaux. En Birmanie, elles ont été à l’origine des manifestations de masse contre la junte l’an dernier. Mardi, des centaines de personnes ont manifesté en Indonésie pour la deuxième journée consécutive.
Autre inconvénient, la hausse des prix du carburant nourrit l’inflation, que les pays émergents cherchent au contraire à la juguler. Pour ces deux raisons, la Chine semble partie pour poursuivre sa politique de subventions. D’une part, des protestations feraient mauvais effet avant les Jeux Olympiques et, d’autre part, l’Etat risquerait de laisser filer davantage l’inflation qui a atteint 8,5 % en avril. En outre, le gouvernement chinois, dont les caisses regorgent de devises étrangères, peut assumer de tels frais, ce qui n’est pas le cas de tout le monde.

Francebourse.com, avec AFP
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