La compagnie bahreïnie Gulf Air va commander 35 avions Airbus, a annoncé le directeur commercial du constructeur européen Airbus, John Leahy, lors du salon aéronautique de Berlin (ILA). Cette commande porte sur 15 moyens-courriers A320 et 20 longs-courriers A330. Le montant est de « cinq milliards de dollars au prix catalogue », a précisé le dirigeant d’Airbus, ce qui donne une idée du montant final de la transaction. Dans l’industrie aéronautique, la valeur des transactions reste en effet secrète. Elle peut énormément varier selon la situation économique, le nombre d’avions vendus et s’il s’agit ou non d’un nouveau client du constructeur.
Gulf Air se présente comme une compagnie de niche au Moyen-Orient. Le trafic aérien dans le Golfe a connu une croissance exponentielle ces derniers temps et a vu l’émergence de transporteurs assoiffés d’avions, tels Emirates à Dubaï et Qatar Airways dans l’Emirat voisin, deux très bons clients d’Airbus. Parties de rien il y a dix ans, ces compagnies connaissent une expansion vertigineuse, les gouvernements de la région cherchant à diversifier leurs revenus pour faire face à l’après pétrole, en développant le transport aérien et le tourisme.
Lancée en 1950, Gulf Air, qui entend se doter d’une flotte de 45 appareils en 2013, contre 25 actuellement, est devenue la propriété de Bahreïn en mai dernier au moment du retrait d’Oman, le dernier de ses trois partenaires au sein de la compagnie. L’émirat d'Abou Dhabi s’en était retiré en 2005 et le Qatar en 2002.
Cette commande survient après que Gulf Air a conclu en janvier dernier une commande ferme de 16 Boeing 787, pour six milliards de dollars, plus une option sur huit appareils supplémentaires.
