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Bourse de Paris : Le CAC a touché les 5 000 points

Article du 28/05/2008

Mnemo : PXI

La Bourse de Paris a fini en nette hausse, l’indice gagnant 1,32 % à 4 971,11 points. Le CAC a même touché et dépassé les 5 000 points, à 5 006,16 points.
Hier, la Bourse tricolore a terminé en baisse de 0,63 % à 4 906,56 points.

L’indice FTSE Eurofirst 80 gagne 0,9 % à 4 833,77 points.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, l’accalmie revenant sur le marché à la suite du recul continu du prix du pétrole et à des chiffres des commandes de biens durables moins mauvais que prévu en avril. Mais les marchés américains ont rapidement pris le chemin de la baisse. Vers 17h30, l’indice Dow Jones perdait 0,06 % à 12 540,86 points et le Nasdaq Composite 0,29 % à 2 474,14 points.
Hier, Wall Street a fini dans le vert après une hausse inattendue des ventes de logements en avril et un net repli du prix du pétrole : le Dow Jones a gagné 0,55 %, le Nasdaq 1,5 % et le SP 500 0,68 %.

Du côté des statistiques, les commandes de biens durables (d’une durée de vie de trois ans au moins) ont baissé de 0,5 % en avril aux Etats-Unis, soit nettement moins que le recul de 1,5 % escompté par les analystes. « Ce chiffre indique que l’économie est loin de s’écrouler. Certes l’immobilier broie du noir et les consommateurs souffrent des prix élevés de l’énergie et de l’alimentation mais il y a de réelles chances que l’économie s’en sorte avec un seul trimestre de croissance négative », commente Joël Naroff, analyste au cabinet éponyme.
« La baisse s’explique par une chute des commandes d’avions, qui varient beaucoup d’un mois sur l’autre, et d’automobiles », ce qui reflète notamment la grève chez un sous-traitant de General Motors, explique Nigel Gault du cabinet Global Insight. Hors transports, les commandes de biens durables ont progressé de 2,5 %, soit la hausse la plus forte depuis juillet 2007, précise le Département du Commerce.
L’un des signes les plus réconfortants pour les analystes est le bond de 4,2 % des commandes de biens d’équipement hors défense et hors aviation, qui donnent une bonne mesure de la volonté d’investissement des entreprises. C’est la hausse la plus forte depuis décembre.
« Cela suggère que l’investissement des entreprises va être plus robuste que prévu au deuxième trimestre et au-delà », affirme Stephen Gallagher de la Société Générale. « On ne peut toujours pas exclure la possibilité d’une croissance négative au deuxième trimestre, mais la balance penche légèrement vers le positif », a-t-il toutefois ajouté.
Si l’économie américaine échappe à la récession, cela devrait, selon lui, conforter la banque centrale dans son projet de maintenir inchangé son taux directeur à 2 %.
Les économistes soulignent aussi la bonne performance d’une série de secteurs, allant des équipements électriques (hausse record de 27,8 %) aux machines outils (+ 4,2 %). « La véritable faiblesse est du côté des consommateurs, pas de l’investissement des entreprises », affirme Daniel Meckstroth, chef économiste de l’Alliance des industriels MAPI. Les consommateurs doivent en effet faire face à une grave crise de l’immobilier et à une flambée des prix de l’essence qui a fait plonger le moral des ménages au plus bas en 16 ans. Les responsables politiques espèrent que les chèques de remises d’impôts du plan de relance permettront de doper la consommation mais beaucoup d’économistes redoutent que le gros de l’argent ne finisse dans les pompes à essence.

En Allemagne, les données publiées par six Länder confirment une accélération de l’inflation en mai. Celle-ci a augmenté de 0,6 % en rythme annuel, portant la hausse des prix en rythme annuel à 3 %, selon la première estimation de l’Office fédéral de la statistique. La hausse des prix est la même qu’elle soit calculée aux normes nationales (CPI) ou aux normes européennes (IPCH). L’Office précise que la hausse des prix des carburants a fortement contribué à l’accélération de l’inflation.

En France, le moral des consommateurs est en chute libre. Il baisse de trois points en mai pour s’établir à - 41 contre, son niveau le plus bas depuis 1987 à données comparables, a annoncé l’INSEE. Il s’agit de la onzième baisse consécutive de cet indicateur, qui existe sous cette forme depuis 1987.
Dans cette enquête, les ménages se montrent particulièrement pessimistes sur l’évolution passée et à venir du niveau de vie en France, dont les soldes plongent à - 74 et - 49 points respectivement, en données corrigées des variations saisonnières. Les ménages sont également plus pessimistes qu’en avril sur les perspectives d’évolution de leur situation financière personnelle et plus nombreux à penser que leur situation financière personnelle passée s’est détériorée. Le solde sur l’opportunité de faire des achats importants a également fléchi.

A suivre demain jeudi 29 mai :
- aux Etats-Unis : principal actualité de la journée, les données préliminaires concernant le PIB au premier trimestre, ainsi que les inscriptions aux allocations chômage hebdomadaires
- en Allemagne : il faudra surveiller la confiance dans l’industrie et la confiance des ménages en mai et les données concernant le marché du travail (taux de chômage et nombre de demandeurs d’emploi en avril)
- en France : les mêmes statistiques sont attendues (demandeurs d’emploi en avril, confiance dans l’industrie et confiance des ménages en mai)
- au Royaume Uni : idem pour les indices de confiance
- en Espagne : idem

Sur le marché pétrolier, on apprend que l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, a augmenté sa production de brut. Les membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole et particulièrement les pays du Golfe adapteront leur production à la demande mondiale, a précisé une source d’un pays du Golfe membre du cartel.
Le prix du pétrole poursuivait son repli mercredi, s’échangeant aux alentours des 129 dollars le baril, soit environ 6 dollars de moins par rapport à son plus haut - 135 dollars - atteint jeudi dernier.
Ce reflux apaise temporairement les craintes sur un bond de l’inflation, particulièrement préjudiciable à la consommation, premier moteur de la croissance américaine, expliquent les analystes. « Le pétrole est devenu un facteur supplémentaire d’inquiétudes et d’incertitudes pour les bénéfices des entreprises et la consommation. Le voir refluer est un grand soulagement pour les investisseurs », souligne Mace Blicksilver, analyste au cabinet MarbleHead Asset Management.

Sur le marché des changes, l’euro baisse face au dollar.

Francebourse.com, avec AFP

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