La Bourse de Paris a ouvert en repli, l’indice cédant 0,47 % à 4 910,53 points.
Le CAC 40 a terminé en forte baisse vendredi, perdant 1,89 % à 4 933,77 points. L’indice parisien vedette a souffert du nouveau rebond des cours du pétrole, de la baisse du dollar et de la persistance des craintes concernant une poussée de l’inflation.
La Bourse de New York a elle aussi fini en repli vendredi, les investisseurs ajustant leurs portefeuilles après de nouveaux signes de faiblesse du marché immobilier : le Dow Jones a perdu 1,16 % et le Nasdaq 0,81 %.
Les marchés financiers seront fermés ce lundi aux Etats-Unis où l’on célèbre la journée du Souvenir (à la mémoire des morts des guerres) et en Grande-Bretagne, où c’est le jour férié du Printemps. Ils rouvriront demain.
Elément pénalisant pour les places boursières, le milliardaire américain Warren Buffett a estimé dans le magazine allemand Spiegel que les Etats-Unis étaient déjà entrés en récession, traversant une crise « plus profonde et plus longue que bien des gens ne le pensent ».
A Tokyo, l’indice Nikkei a terminé en forte baisse de 2,3 %, le marché redoutant un ralentissement de plus en plus marqué de l'économie américaine et une accélération de l’inflation. L'indice Nikkei a perdu 322,01 points à 13 690,19 points et le Topix, plus large, a cédé 2,36 % à 1.344,18 points.
Au coeur des inquiétudes des opérateurs, le prix du pétrole était orienté à la hausse lundi dans les échanges électroniques en Asie, le baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet évoluant au-dessus des 132,50 dollars tandis que le Brent frôlait les 132 dollars.
Le marché pétrolier a bouclé la séance de vendredi au-delà de 132 dollars le baril à New York, au terme d’une semaine historique où les records se sont enchaînés et où les seuils symboliques des 130 dollars puis des 135 dollars sont tombés à toute allure.
Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5763 dollar, contre 1,5761 vendredi à 21h00 GMT. L’euro a globalement progressé face au dollar au cours de la semaine précédente, le billet vert ayant fait les frais, notamment vendredi, de la publication d’indicateurs économiques américains jugés peu encourageants.
Le dollar souffre entre autres de la nouvelle dégradation du marché de l’immobilier aux Etats-Unis officialisée par les chiffres publiés vendredi et témoignant d’une baisse de 1 % des reventes de logements en avril, alors que l’euro profite de nouvelles spéculations sur une éventuelle hausse des taux de la Banque Centrale Européenne après la forte inflation constatée en Allemagne en avril (2,4 % sur un an).
Aucune statistique de premier plan n’est attendue cette séance. Cette semaine doit être marquée par la publication de nombreux indicateurs macroéconomiques de premier ordre, comme la deuxième estimation du PIB américain du premier trimestre (jeudi), les revenus et dépenses des ménages aux Etats-Unis en avril (vendredi), l’indice GfK du moral des consommateurs en Allemagne (mardi) ou l’inflation dans la zone euro en avril (jeudi).
