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Bourse de Paris : Le test des 4 800 points

Article du 09/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris termine cette première séance de la semaine en très légère hausse : + 0,08 % à 4 799,38 points, ne parvenant pas à dépasser le seuil symbolique de 4 800 points en clôture. Le CAC a marqué un plus haut en séance à 4 821,27 points.
Vendredi, le CAC 40 a terminé en forte baisse de 2,27 % à 4 795,32 points.

Les marchés américains évoluent en territoire contrasté compte tenu des données sur le logement aux Etats-Unis et des inquiétudes renouvelées sur la flambée du pétrole, après l’épisode de vendredi dernier.
Vers 17h30 heure de Paris, le Dow Jones gagnait 0,66 % à 12 292,61 points et le Nasdaq alors que le Nasdaq cédait 0,69 % à 2 457,47 points.
Wall Street a également pris connaissance de la décision de Lehman Brothers de lever six milliards de dollars sur les marchés. La banque d’affaires américaine vient de publier en avance une perte nette historique de 2,774 milliards de dollars pour les trois mois allant de mars à mai et un chiffre d’affaires négatif (- 668 millions de dollars).

Parmi les informations macro-économiques de la journée :
- en Allemagne, l’excédent commercial s’est élevé à 18,7 milliards d’euros au mois d’avril, après 16,6 milliards d’euros en mars. Par rapport à avril 2007, les exportations allemandes ont progressé de 13,9 % en avril 2008 à 89,8 milliards d’euros, les importations de 11,7 % à 71 milliards.
- en Suisse, le taux de chômage a reculé à 2,4 % en mai, selon le secrétariat d’Etat à l’économie. A la fin de la période, 95 166 personnes étaient inscrites au chômage, soit 5 714 de moins qu'en avril. Au total, 148 527 demandeurs d'emploi étaient inscrits auprès des offices régionaux de placement, soit 6 367 de moins que le mois précédent.
- au Royaume-Uni, les prix à la production ont augmenté de 8,9 % sur un an en mai, selon l’Office britannique de la statistique. Sur un mois, l’indice PPI a enregistré une progression de 1,6 %. Hors éléments volatils, l’indice a augmenté en mai de 5,9 % sur un an et de 1,2 % en comparaison mensuelle et en données ajustées.
- aux Etats-Unis, on attendait avec impatience les chiffres sur le logement. L’indice des promesses de ventes a augmenté de 6,3 point à 88,2 en avril 2008. Sur un an, les promesses de ventes dans l’immobilier se sont repliées de 13,1 % en avril, à comparer à un repli de 20,1 % enregistré pour mars.

A suivre mardi 10 juin :
- aux Etats-Unis : la balance commerciale pour avril
- en France : la production industrielle et la production manufacturière en avril
- au Royaume-Uni : la production industrielle en avril

La situation des marchés financiers continue d’alimenter les analyses dans les banques centrales de part et d’autre de l’Atlantique.
Dans une tribune du Financial Times, le président de la banque fédérale de Réserve de New York, Timothy Geithner, appelle les banques centrales à plus de coopération internationale dans la mise en œuvre des accords passés ces derniers mois face à la crise des liquidités sur le marché bancaire international.
L’expert explique également que, pour éviter une nouvelle crise, il faudra « augmenter les exigences en matière de capital, de liquidités et de gestion des risques de la part des institutions (financières) les plus importantes qui jouent un rôle central dans l’intermédiation et le fonctionnement du marché », écrit-il.
Timothy Geithner estime aussi qu’il faudrait simplifier le système de régulation financière américain et donner à la Fed une autorité directe de régulation financière.
En Europe, le vice-président de la BCE, Lucas Papademos, a rappelé l’objectif de stabilité des prix. Après les déclarations de la BCE la semaine dernière ouvrant la voie à une hausse de ses taux d’intérêt en juillet, il a estimé que ces propos ne contribuaient pas à accroître la volatilité sur les marchés financiers.
Enfin, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a indiqué depuis Montréal que la politique monétaire devait rester concentrée sur « l’objectif macroéconomique de stabilité des prix à moyen terme ». « Il faut soigneusement distinguer entre l’orientation de la politique monétaire, qui doit demeurer concentrée sur l’objectif macroéconomique de stabilité des prix à moyen terme, et les conditions de refinancement du système bancaire, qu’il faut pouvoir adapter en période de turbulences financières », a-t-il estimé.

Après l’envolée des prix du brut vendredi dernier, les pronostics sur ce à quoi il faut s’attendre dans les mois qui viennent vont bon train. Le brut léger américain a bondi vendredi de 10,75 dollars ou 8,4 % - la plus forte hausse sur une seule séance jamais enregistrée - pour finir à 138,54 dollars le baril, après avoir atteint en séance un nouveau record historique de 139,12 dollars.
Les cours du pétrole ont augmenté de plus de 40 % depuis le début de l’année.
Loin de calmer les inquiétudes des opérateurs, le représentant de l’Iran auprès de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole a estimé hier que le prix du baril pourrait atteindre les 150 dollars d’ici à la fin de l’été.
Même analyses pour les experts de Goldman Sachs qui pronostiquent un baril de brut léger américain à 150 dollars durant la saison estivale des grands déplacements automobiles aux États-Unis.
La banque Morgan Stanley, autre acteur important du marché de l’énergie, estime elle aussi que le brut pourrait atteindre 150 dollars d’ici le 4 juillet, la fête nationale américaine, en raison des déplacements automobiles aux États-Unis, de la vigueur persistante de la demande asiatique et de la baisse des stocks.
Selon la Banque Mondiale, « les prix du pétrole resteront élevés pour un moment. Les projections (…) font ressortir un niveau compris entre 104 et 108 dollars le baril sur le moyen terme », a déclaré dans la journée l’économiste Justin Lin lors d’une conférence de presse au Cap (Afrique du Sud).
Parmi les explications de cette flambée, le directeur général de BP a cité, lors d’une conférence sur le pétrole et le gaz dans la capitale malaisienne, la faiblesse de l’approvisionnement du marché et l’augmentation de la fiscalité dans les pays producteurs, qui n’incite pas à investir dans de nouvelles capacités de production. Le dirigeant de la major a également critiqué l’utilisation des subventions pour protéger les consommateurs de la flambée des prix qui « non seulement font pression sur les finances publiques mais en plus (…) découragent les bonnes mesures d’efficacité énergétique ».
Ces déclarations font suite à celles, la semaine dernière, du directeur général de Royal Dutch Shell qui pense au contraire que la volatilité des cours n’est pas dû au niveau de la production mais plutôt au comportement du marché.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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