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Bourse de Paris : Ouverture en légère hausse

Article du 16/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en hausse de 0,09 % à 4 686,68 points.
Le CAC a fini en légère progression vendredi, prenant 0,21 % à 4 682,30 points. Sur la semaine écoulée, l’indice parisien a perdu 2,36 %, portant à 6,62 % son repli depuis le début du mois et à 16,6 % sa baisse depuis le début de l’année. Il a retrouvé son niveau de fin mars, effaçant entièrement son rebond printanier.
Pour Jean-Philippe Muge, de Swisslife Gestion Privée, « les marchés redeviennent extrêmement nerveux et réagissent à la moindre nouvelle, comme au début de l’année, ce qui pourrait perdurer pendant encore quelques mois ».
La place parisienne a vacillé sous les assauts conjoints du pétrole cher, du durcissement des discours des banques centrales concernant l’inflation et des inquiétudes sur le secteur financier, avec les rumeurs d’augmentation de capital entourant plusieurs grandes banques.
La flambée très localisée des prix des matières premières énergétiques et alimentaires divise les économistes, certains estimant qu’il s’agit d’un problème durable, auquel les banques centrales ne peuvent pas grand-chose, tandis que d’autres jugent que le ralentissement économique calmera mécaniquement les tensions inflationnistes. « Les investisseurs cherchent à trouver un sens à l’inflation », résume la banque américaine Merrill Lynch dans une note, expliquant le climat d’attentisme qui s’installe sur les places boursières, où l’absence de tendance claire laisse place à une forte volatilité quotidienne.

La Bourse de New York a de son côté fini en nette progression vendredi, l’accélération modérée de l’inflation de base ayant calmé les craintes d'inflation : le Dow Jones a pris 1,37 % et le Nasdaq a gagné 2,09 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 165,77 points à 12 307,35 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 50,15 points à 2 454,50 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a lui monté de 1,5 %, soit 20,16 points, à 1 360,03 points.
Sur l’ensemble de la semaine, la performance est plus mitigée : le Dow est parvenu à gagner 0,8 % mais le S&P-500 et le Nasdaq ont cédé respectivement 0,1 et 0,8 %.
Plus optimiste qu’il y a quelques mois, l’ancien président de la Réserve fédérale américaine, Alan Greenspan, a estimé que la première économie mondiale avait surmonté ou allait surmonter la crise et écarté la menace d’une récession sévère.

A Tokyo, l’indice Nikkei a clôturé lundi sur un bond de 2,72 %. L’indice Nikkei - qui a cédé 3,6 % la semaine dernière - a gagné 380,64 points à 14 354,37 points et le Topix, plus large, a pris 2,2 % à 1 401,69 points.

Privés de statistiques de premier plan cette semaine, les opérateurs se concentreront sur les publications trimestrielles des grandes banques américaines, avec les chiffres définitifs de Lehman Brothers aujourd’hui, Goldman Sachs demain et Morgan Stanley mercredi. Goldman Sachs et Morgan Stanley devraient annoncer d’importantes dépréciations d’actifs en raison de la crise du crédit immobilier, selon des courtiers.
A supposer même que les banques américaines résistent mieux que prévu, elles ne déclencheraient pas nécessairement un regain d’intérêt pour leurs homologues européennes, dont les perspectives restent incertaines. « Le secteur bancaire est faiblement valorisé mais ce n’est pas une raison pour s’y intéresser. On vient de vivre la première partie de la crise mais il reste l’éclatement de la bulle immobilière européenne, auquel seule l’Allemagne devrait échapper », pronostique François Chevallier, stratégiste de VP Finance.
Côté statistiques du jour, les investisseurs attendent la publication de la deuxième estimation de l’inflation de mai en zone euro, avant l’annonce de l’indice Empire State d’activité industrielle dans la région de New York, pour le mois de juin.
Cette semaine, l’agenda américain sera chargé avec notamment l’indice des prix producteurs (PPI) qui renseignera les investisseurs sur l’état des pressions inflationnistes.

Sur le front des fusions-acquisitions, le brasseur belgo-brésilien InBev a réitéré hier son offre sur son concurrent américain Anheuser-Busch et averti qu’une alliance alternative pourrait altérer cette offre, alors que le brasseur convoité projetterait un rachat défensif du mexicain Grupo Modelo.
La banque britannique Lloyds TSB s’intéresse quant à elle à sa concurrente allemande Postbank, dont la maison-mère Deutsche Post veut se défaire, selon le Sunday Telegraph.

Le dollar se raffermissait ce matin face à l’euro dans les échanges asiatiques, sous l’effet d’un recul des prix du pétrole et l’appel des ministres des Finances du G8 en faveur d'un dollar fort.
Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5399 dollar contre 1,5384 vendredi vers 21h00 GMT.
Lors de la réunion des ministres des Finances du G8 à Osaka, ce week-end, la plupart des ministres des Finances du G8 (Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Etats-Unis) ont réclamé un dollar fort. Le G8 a aussi insisté sur les risques inflationnistes pour l’économie, affirmant que la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires représentait « un grave défi à une croissance mondiale stable ».
« Le G8 a semblé juger qu’un dollar fort était une clé essentielle pour diminuer la menace inflationniste sur l’économie mondiale », écrivent des analystes de NAB Capital dans une note aux clients.
Le billet vert s’est également raffermi à la suite d’une baisse des prix du pétrole après que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rapporté avoir appris de l’Arabie Saoudite qu’elle augmenterait sa production de 200 000 barils par jour à partir de juillet.
Le dollar a aussi bénéficié d’une perspective d’une hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis pour ralentir l’inflation qui est devenu le problème économique numéro un du gouvernement américain, supplantant la crise du crédit, ont indiqué des courtiers.
Sous la poussée des prix énergétiques, les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté en mai de manière plus importante que prévu (+ 0,6 %). Mais l’indice de base a toutefois rassuré, car il est ressorti conforme aux attentes (+ 0,2 %). « Le marché a davantage prêté attention à l’indice de base pour voir si la hausse du prix de l’essence se répercutait sur les autres biens de consommation », a estimé Al Goldman, analyste de Wachovia Securities.
Se mettant à espérer que la Réserve fédérale repousse une éventuelle hausse des taux d’intérêt pour contrer l’inflation, vendredi, les investisseurs ont fait fi des premiers signes d'une dégradation accrue de la confiance des consommateurs sur le mois en cours. Selon les premières estimations de l’Université du Michigan, l’indice de confiance est tombé bien plus que prévu en juin, à 56,7 points.

Les cours du brut, principal animateur des marchés actions depuis plusieurs semaines, refluaient ce matin dans les échanges électroniques cotés en Asie, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet perdant 71 cents à 134,15 dollars.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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