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Bourse de Paris : Sous les 4 800 points

Article du 11/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en légère hausse, l’indice CAC 40 prenant 0,34 % à 4 777,48 points, aidé par la clôture sur une note positive à Tokyo.
L’indice parisien a fini en recul hier, cédant 0,8 % au terme d’une séance nerveuse. Les investisseurs traditionnels se sont une nouvelle fois heurtés aux incertitudes sur les décisions des banques centrales et la hausse des matières premières, laissant les fonds spéculatifs animer le marché.

La Bourse de New York a de son côté clôturé en ordre dispersé, hésitant entre le rebond des valeurs financières, le repli du pétrole et les craintes d’une possible hausse des taux d’intérêt américains. Wall Street a été indécise pendant toute la séance, l’indice vedette Dow Jones et le SP 500 enchaînant des va-et-vient entre le rouge et le vert.
Le Dow Jones a gagné 0,08 %, tandis que le Nasdaq a perdu 0,43 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a avancé de 9,44 points à 12 289,76 points, alors que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 10,52 points à 2 448,94 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a cédé 3,32 points, à 1 358,44 points (- 0,24 %).
Mis à mal lors des dernières séances, le secteur financier se serait entendu avec la banque centrale américaine (Fed) sur les mesures à prendre pour réduire les risques d’effondrement du marché du crédit, affecté par la crise des « subprime », a expliqué Al Goldman de la Wachovia Securities.

A Tokyo, l’indice Nikkei a terminé mercredi en hausse de 1,16 %, profitant de la révision à la hausse de la croissance japonaise au premier trimestre, à + 1 %. L’indice Nikkei a gagné 162,31 points à 14 183,48 points. L’indice Topix a pris 6,83 points (0,49 %) à 1 390,03 points.
La croissance de l’économie japonaise a été de 1 % au premier trimestre, par rapport au trimestre précédent.

Côté statistiques, les investisseurs attendent notamment la publication des stocks hebdomadaires de pétrole brut aux Etats-Unis, avant celle du Livre beige de la Réserve fédérale américaine, sur fond d’interrogations sur les prochaines décisions de la Fed.
Deux responsables de la banque centrale américaine s’exprimeront après la fin des échanges européens. Le vice-président de la Fed Donald Kohn évoquera « les leçons (de la crise) pour les banquiers centraux » et le gouverneur de la Fed Randall Kroszner parlera des « marchés du crédit à la consommation ».
Les propos « durs » contre les risques inflationnistes, tenus par le président de la Fed Ben Bernanke, ont semé la confusion, toujours selon Al Goldman. Ben Bernanke a relevé que « le risque que l’économie fasse face à un ralentissement substantiel semble avoir diminué au cours du mois dernier ». Mais il a averti qu’un dérapage de l’inflation pourrait déstabiliser la croissance. « M. Bernanke laisse entendre clairement que la Fed en a fini avec le cycle des baisses des taux et que sa principale préoccupation est désormais de lutter contre l’inflation, ce qui va se traduire par une augmentation de ses taux d’intérêt », a commenté Al Goldman.

En France, les analystes ont pris connaissance du chiffre de l’inflation diffusé par l’INSEE. Le taux enregistre une hausse de 3,3 % sur un an, un record depuis juillet 1991. Les prix à la consommation en France ont augmenté de 0,5 % en mai par rapport au mois précédent.
En données corrigées des variations saisonnières, l’indice des prix progresse de 0,4 % en variation mensuelle après une augmentation de 0,1 % en avril et affiche en hausse de 3,3 % sur un an après 3,1 %.
L’indice des prix IPCH, qui permet une comparaison au niveau européen, a augmenté de 0,6 % en mai par rapport à avril, soit une hausse de 3,7 % sur un an.
Cette hausse de l'inflation du mois de mai « provient de nouveau principalement du renchérissement des produits pétroliers, mais aussi, de manière saisonnière, de celui des produits frais et des autres services », indique l’Institut national de la statistique.
Les prix de l’énergie ont bondi de 4,2 % d’avril à mai, sous l’effet de la hausse du gaz de ville (+ 6,1 % en mai, + 10,9 % sur un an) et de celle des produits pétroliers (+ 5,4 % en mai, + 22,4 % sur un an) suivant l’évolution des cours du pétrole brut. Les seuls carburants enregistrent une hausse de 4,8 % en mai (après + 1,4 % en avril), soit une augmentation de 17,9 % par rapport à mai 2007.
L’indice des prix de l’alimentation a augmenté de 1 % en mai (+ 5,7 % sur un an). Pour les seuls produits frais, la hausse est de 5,9 % en mai par rapport à avril et de 4 % par rapport à mai 2007.
En mai, l’indice des prix des produits de grande consommation dans la grande distribution s’accroît de 0,2 % après une hausse de 0,3 % en avril. Sur un an, l’augmentation est de 5,3 %.
Au cours des trois derniers mois, les prix dans la grande distribution ont progressé de 0,7 % alors qu’ils étaient stables sur la même période un an auparavant.
Sur un an, la hausse des prix des produits de grande consommation est de 5,9 % dans les hypermarchés et de 5 % dans les supermarchés. Dans les autres formes de vente, l’indice des prix des produits de grande consommation grimpe de 0,4 % en mai 2008 et sur un an de
+ 6,2 %.

Autre chiffre tricolore majeur : le déficit des comptes courants de la France s’est creusé en avril, pour atteindre 3 milliards d’euros en données corrigées des variations saisonnières, après un déficit de 2,5 milliards en mars, a annoncé la Banque de France.

Sur le front macroéconomique toujours, les Etats-Unis ont enregistré leur déficit commercial le plus élevé depuis treize mois en avril, le gonflement de leur facture pétrolière réduisant à néant les effets favorables sur leurs exportations du dollar faible.
Les Etats-Unis ont creusé leur déficit commercial à 60,9 milliards de dollars en avril contre 56,5 milliards en mars, leurs exportations, historiques, étant plus que compensées par des importations, notamment pétrolières, également à des niveaux record, a indiqué le département du Commerce. Le déséquilibre observé en avril est en hausse de 7,8 % par rapport à mars et représente la plus forte augmentation depuis septembre 2005.
La dégradation d’avril s'explique par une progression rare des importations, dopées en particulier par la facture pétrolière. Les importations ont bondi de 4,5 % à 216,4 milliards de dollars (leur plus forte hausse depuis novembre 2002) tandis que les exportations ont progressé de 3,3 % à 155,5 milliards de dollars. Les exportations comme les importations ont établi un record historique en avril.
Le déficit de la balance pétrolière, de son côté, s’est creusé à 34,5 milliards de dollars après 30,2 milliards en mars, plombé par des importations records de pétrole brut (29,3 milliards de dollars) et un prix record du baril à l’importation : 96,81 dollars, contre 89,85 dollars en mars.
C’est le deuxième plus haut niveau historique du déficit de la balance pétrolière, après le record de 34,8 milliards de dollars enregistré en janvier.
Les exportations de produits alimentaires et de boissons (9,7 milliards de dollars), comme celles de fournitures industrielles (32,6 milliards), de biens d’équipement (40,1 milliards) et de biens de consommation (13,4 milliards) ont atteint des niveaux inédits.
S’agissant des importations, des records ont été atteints dans trois secteurs : les produits alimentaires (7,4 milliards de dollars), les fournitures industrielles (67,1 milliards), et les biens d’équipement (39,1 milliards).
Le déficit avec la Chine s’est nettement creusé (+ 25,9) en avril à 20,2 milliards de dollars.
Les Etats-Unis exhortent depuis des années la Chine à laisser flotter sa monnaie plus librement, pour tenter de réduire le déficit abyssal qui s’est creusé à coup d’importations de produits de consommation bon marché.
Mais celui enregistré avec l’Union Européenne a également bondi de 14 % à 8,5 milliards, en dépit de la force de l’euro, et celui avec le Canada de 18,6 % à 7,6 milliards de dollars, son plus haut niveau depuis janvier 2006.
Avec les pays de l’OPEP enfin, le déficit a crû de 10,5 % à 15,6 milliards, un record, soutenu par un niveau d’importations historique (20,9 milliards).

En Chine, l’excédent commercial est de 20,2 milliards de dollars contre 16,7 milliards en avril, a annoncé l’administration des douanes. Les exportations ont augmenté de 28,1 % à 120,5 milliards de dollars par rapport à mai 2007 et les importations de 40 % à 100,3 milliards de dollars.
Sur 12 mois à fin mai, l’excédent commercial ressort à 254,7 milliards de dollars contre 256,9 milliards à fin avril et 262,2 milliards pour l’ensemble de 2007.

Devenu la principale préoccupation des investisseurs au vu de son impact négatif sur la consommation, le prix du pétrole a fortement baissé hier, s’échangeant aux alentours des 131 dollars le baril. Mais les cours étaient orientés à la hausse ce matin dans les échanges électroniques en Asie, avant une réunion des pays producteurs et consommateurs de brut prévue le 22 juin, pour examiner les causes de la flambée des cours.

Le dollar recule un peu face à l’euro sur fonds de spéculation sur une prochaine hausse des taux de la banque centrale américaine. A 06h00 GMT, un euro valait 1,5481 dollar, contre 1,5464 hier à 21h00 GMT.
Le billet vert est fortement remonté face à l’euro et au yen après le discours du président de la Réserve fédérale américaine. Ses propos mettant en garde contre la menace de l’inflation ont été perçus comme une allusion franche en faveur d’une hausse des taux d’intérêts de la banque centrale des Etats-Unis et la monnaie américaine est repassée en 24 heures sous les barres de 1,58, 1,57, 1,56 et 1,55 dollar pour un euro.
Les opérateurs attendent notamment la réunion du G8 qui doit avoir lieu ce week-end au Japon et qui pourrait fournir une tribune favorable à un discours en faveur d’un dollar fort.

Francebourse.com, avec AFP
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