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EADS : Un an après la fin de la direction bicéphale, EADS fonctionne mieux mais...

Article du 26/08/2008

Mnemo : EAD


Si l’abandon il y a un an de la direction bicéphale d’EADS a amélioré le fonctionnement du groupe européen aéronautique et de défense, des tensions franco-allemandes demeurent au sein de cette entreprise confrontée en outre à l’avenir morose du transport aérien.
Le 27 août 2007, Louis Gallois prenait seul les commandes d’EADS qu’il partageait auparavant avec Thomas Enders, nommé lui à la tête d’Airbus. Instituée dans un souci d’équilibre entre les deux nations fondatrices d’EADS, la France et l’Allemagne, en 2000, la direction à deux têtes du groupe avait été rendue responsable des déboires industriels du très gros porteur d’Airbus, l’A380, et d’incessantes frictions au sein du management.
Cette réforme des structures de gouvernance est « une étape tout à fait positive » pour le groupe qui va lui permettre de devenir « une entreprise véritablement intégrée » avec une « unité de vision », avait alors déclaré Louis Gallois.
Aujourd’hui, « du point de vue strict du management, cela fonctionne bien. Louis Gallois fait du bon travail, il me semble encore être apprécié de tous », relève Nick Cunningham, analyste d’Evolution Securities à Londres. Mais les crispations franco-allemandes n’ont pas complètement disparu. Dès l’arrivée de Thomas Enders chez Airbus, certains syndicats français s’étaient inquiétés d’une « mainmise » allemande. Et au printemps dernier, de nombreuses voix pour affirmer que Toulouse était désavantagée par rapport aux sites allemands, dans le cadre du plan de restructuration de l’avionneur, Power8. En outre, la présence de 2 000 Allemands expatriés à Toulouse jusqu’à la fin de l’année pour remédier au retard de l’A380 a été source de tension avec le personnel français.
Côté allemand, beaucoup voient l’enquête française pour délits d’initiés présumés au sein d’EADS impliquant plusieurs dirigeants encore en poste, comme une manoeuvre politique pour affaiblir Thomas Enders, lui-même concerné.
Mais, « le plus gros problème d’EADS se trouve en réalité à l’extérieur », relève Nick Cunningham. Victimes du pétrole cher et de l’atonie de la conjoncture mondiale, nombre de compagnies aériennes, clientes d’Airbus, commence à montrer des signes de faiblesse, ce qui pourrait conduire certaines d’entre elles à des reports de commandes ou des annulations.

Francebourse.com, avec AFP
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