Devises : Quand la faiblesse du dollar gêne les Etats-Unis
Article du 11/02/2008
A l’heure de la conclusion du G7 Finances ce week-end à Tokyo, les Etats-Unis ont tiqué : pas question que la faiblesse du dollar soit mentionnée dans le communiqué final de la réunion, a rapporté le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker.
Le sujet est on ne peux plus sensible alors que la faiblesse du billet vert a aussi l’avantage de soutenir leurs exportations américaines, à un moment où la croissance nationale ralentit dangereusement.
Du coup, lors de leur réunion de Tokyo, les ministres des Finances de Etats-Unis, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de l’Italie, du Japon et du Canada, ont, comme lors de leurs précédents sommets, évité toute référence spécifique à la faiblesse du billet vert, notamment face à l’euro, dont la vigueur handicape les entreprises exportatrices européennes et pèse sur l’activité. Et leur communiqué final parle surtout de la Chine, à qui ils ont demandé d’ « accélérer » l’appréciation du yuan, dont la faiblesse est considérée par le G7 comme un avantage commercial déloyal.