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Bourse de Paris : Le CAC rebondit, soutenu par la baisse des prix du pétrole

Article du 17/06/2008

Mnemo : PXI


Le rebond des indices a été aidé par un repli des cours du pétrole brut et la hausse des valeurs financières et automobiles, aidées par deux annonces de l’américaine Goldman Sachs et l’allemande Daimler.
Finalement, le CAC 40 grimpe de 0,61 %. Mais l’indice parisien bute sur les 4 700 points à 4 686 points exactement. L’indice parisien a pris 28,59 points à 4 686,33 points, dans un volume d’échanges de 5,3 milliards d’euros, au lendemain d'une baisse de 0,52 %.
« Il y a beaucoup de spéculation sur le pétrole, avec de fortes amplitudes, et les marchés d’actions en souffrent. Mais la toile de fond ne va pas changer : on va avoir à court terme des marchés du pétrole haussiers, et une inflation qui pèsera sur la Bourse », explique Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée. « Sur les marchés on parle de l’inflation plus généralement, et donc de la possibilité pour les banques centrales de remonter leur taux. On est même revenu à la tendance du début d’année, où les investisseurs préfèrent presque que les indices d’activité ne soient pas bons, pour avoir des taux directeurs orientés dans le bon sens ».

En Europe, le Dax a gagné 1,1 % et le DJ Eurostoxx 0,79 %. Londres a avancé de 1,16 %, Francfort de 0,98 %.

La Bourse de New York a ouvert en hausse, les investisseurs se montrant rassurés par les résultats moins mauvais que prévu de la banque Goldman Sachs.
Alors que les craintes sur les dégâts de la crise des crédits immobiliers à risque « subprime » sur les banques américaines ont connu un regain de vigueur la semaine dernière, Goldman Sachs a offert du répit en annonçant un bénéfice certes en recul de 11 % à 2,087 milliards de dollars au deuxième trimestre mais bien moins qu’escompté.
Hier, Wall Street a terminé en ordre dispersé, devant un marché du pétrole volatil : le Dow Jones a perdu 0,31 %, le Nasdaq a gagné 0,83 % et le SP 500 est resté stable (+ 0,01 %).
Vers 17h30 ce soir, le Dow Jones cédait 0,13 % à 12 252,72 points tandis que le Nasdaq Composite grappillait 0,08 % à 2 479,65 points.

Dans la zone euro, la balance du commerce extérieur affiche pour avril un excédent inattendu de 2,3 milliards d’euros après un déficit de 1,5 milliard en mars, selon Eurostat. Les exportations et les importations ont augmenté (+ 16 %) en dépit du ralentissement général de l’économie.

La publication d’un recul bien plus fort que prévu de l’indice de l’institut ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l’économie allemande, a eu un impact limité.
L’indice ZEW est tombé en juin à son plus bas niveau depuis décembre 1992, à – 52,4 contre – 41,4 en mai. Un indice négatif signifie que les experts financiers s’attendent à une dégradation de la conjoncture allemande dans un délai de six mois.
L’indicateur mesurant le jugement des investisseurs sur la situation actuelle en Allemagne s’est également replié à 37,6 contre 38,6 en mai.
Selon l’institut, la poursuite de la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires, qui réduit le pouvoir d’achat des consommateurs, et par ricochet freine la croissance, est l’une des principales raisons de la chute de l’indice. Les reculs répétés des entrées de commandes ont aussi pesé sur le moral.
La plupart des observateurs s’attendent un ralentissement de l’économie allemande après la croissance de 1,5 % enregistrée au premier trimestre par rapport au précédent, le chiffre le plus élevé enregistré depuis 1996.

Au Royaume-Uni, l’inflation s’est accélérée en mai pour atteindre son plus haut niveau depuis l’arrivée au pouvoir des travaillistes en 1997. Le taux ressort à + 3,3 % sur un an en mai. Sur un mois, il a augmenté de 0,6 %, selon l’office britannique de la statistique.

L’inflation américaine a donné un nouveau signe d’accélération, avec une progression de 1,4 % des prix à la production aux Etats-Unis en mai. L’indice de base (hors alimentation et énergie) est toutefois ressorti en hausse, conforme aux attentes (+ 0,2 %).
La baisse de la production industrielle américaine (- 0,2 % en mai par rapport à avril), alors qu’une hausse était attendue, et la poursuite de la baisse des mises en chantier (- 3,3 % en mai par rapport à avril), légèrement plus forte qu’attendu, militent contre une hausse des taux de la Réserve fédérale américaine.
Toujours aux Etats-Unis, la balance des comptes courants a vu son déficit se creuser au premier trimestre à 176,4 milliards de dollars, après 167,2 milliards de dollars au dernier trimestre de 2007, selon le département du Commerce. Le déficit de la balance des comptes représente pour le premier trimestre 2008 5 % du PIB américain contre 4,8 % au trimestre précédent.
Les comptes courants constituent la mesure la plus large des échanges entre les États-Unis et le reste du monde puisqu’ils regroupent les biens, les services et les flux de capitaux.

A suivre demain 18 juin :
- aux Etats-Unis : les stocks hebdomadaires de pétrole
- en zone euro : la production dans le bâtiment
- au Royaume-Uni, il faudra surveiller le compte rendu du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre

Les marchés d’actions tirent profit d’une modération des prix du pétrole, les cours revenant aux alentours de 133 dollars contre un record proche des 140 dollars lundi.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP


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