La Bourse de Paris a ouvert en légère hausse ce matin : + 0,33 % à 4 673,13 points.
Hier, le CAC 40 a fini en baisse de 0,52 % à 4 657,74 points, toute velléité de reprise étant une nouvelle fois brisée par les prix records du pétrole.
La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé hier, toujours concentrée sur le va-et-vient des cours du pétrole : le Dow Jones a perdu 0,31 %, mais le Nasdaq a gagné 0,83 %.
Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 38,27 points à 12 269,08 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 20,28 points à 2 474,78 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice Standard and Poor’s 500, plus large et donc plus représentatif, est resté stable (+ 0,01 %, soit + 0,11 point) à 1 360,14 points.
L’indice Empire State qui mesure l’activité industrielle de la région de New York s’est encore dégradé en juin à - 8,7 points, alors que les analystes comptaient sur une contraction réduite. Cela a jeté une ombre supplémentaire sur les capacités de l’économie américaine à rebondir.
Le secteur financier a aidé le marché à limiter ses pertes, les investisseurs se montrant rassurés par les annonces faites par Lehman Brothers. Après avoir chuté la semaine dernière sur des rumeurs sur sa solidité financière, la banque d’affaires américaine a finalement confirmé sa perte de 2,8 milliards de dollars pour le deuxième trimestre et affirmé avoir pris les mesures nécessaires à son redressement.
La Bourse de Tokyo a fini sur une note stable mardi. L’indice Nikkei a cédé 6 points à 14 348,37, marquant aussi une pause après son bond de lundi. Le Topix, plus large, a grappillé 0,02 % (0,29 point) à 1 401,98.
L’or noir a atteint 139,89 dollars le baril à New York, juste avant l’ouverture de la Bourse. Les cours du brut sont ensuite retombés vers 134 dollars.
Les cours du baril, principal poids pour les marchés d’action, étaient orientés à la baisse ce matin dans les échanges électroniques en Asie. Le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en juillet se situait sous les 135 dollars.
Le dollar perdait du terrain ce matin face à l’euro sur un marché asiatique terne, les investisseurs adoptant une position attentiste avant la publication d’une série d’indicateurs économiques américains et de résultats d’entreprises. Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5530 dollar contre 1,5477 hier vers 21h00 GMT.
Le marché attend également la réaction de Wall Street sur Goldman Sachs alors que des inquiétudes pointent sur d’éventuelles dépréciations d’actifs à cause de la crise du crédit immobilier, tandis que Morgan Stanley devrait annoncer ses résultats d’ici à la fin de la semaine.
Le dollar avait progressé la semaine dernière sur des indications que le gouvernement américain était de plus en plus inquiet de la faiblesse du billet vert et des pressions inflationnistes grandissantes.
L’euro a été soutenu par l’annonce hier d’une progression historique de l’inflation en zone euro, à 3,7% sur un an, un plus haut depuis la création de cette zone en 1999. Cette situation pourrait inciter la Banque Centrale Européenne à augmenter ses taux d’intérêt lors de la réunion de son comité de politique monétaire en juillet.
Les principaux indicateurs de la journée seront en Allemagne l’indice ZEW de confiance du secteur financier en juin et, aux Etats-Unis, les permis de construire et mises en chantier logements et les prix à la production en mai ainsi que la production industrielle en mai. « En termes d’indicateurs économiques, la journée sera cruciale », ont estimé les analystes d’Aurel, soulignant que « l’indice des prix à la production du mois de mai sera très instructif sur la capacité de certains secteurs à relever leurs prix ». « Sans surprise, les mises en chantier de logements devraient se contracter sur le mois de mai. Les données disponibles ne permettent pas d’être optimiste sur l’orientation de l’activité dans la construction résidentielle », ont-ils ajouté. Enfin, « la production industrielle sera mieux orientée sur le mois de mai après sa forte correction observée en avril. Un rebond ponctuel de la production automobile est probable, mais ce mouvement sera en partie technique », selon Aurel.
