La Bourse de Paris a creusé ses pertes mercredi après-midi, partagée entre les résultats décevants de FedEx et ceux, moins mauvais qu’attendu, de Morgan Stanley. Ce soir, le CAC termine en nette baisse de 1,44 % à 4 618,75 points.
Hier, la Bourse avait terminé à la hausse, l’indice parisien gagnant 0,61 % à 4 686,33 points.
En Europe, le DJ Eurostoxx 50 céde 1,4 % et le Dax 1,1 %.
Hier, la Bourse de New York avait terminé à la baisse, plombée par l’accélération surprise de l’inflation et sur fond de nouvelles craintes pour le secteur financier : le Dow Jones avait perdu 0,89 %, le Nasdaq 0,69 % et le SP500 0,68 %.
Vers 17h30, le Dow Jones et le Nasdaq Composite cédaient respectivement 0,76 % et 1,06 % à 12 067,32 points et 2 431,65 points, plombés par les résultats trimestriels en nette baisse de Morgan Stanley, la perte nette de FedEx et ses perspectives maussades.
La banque d’affaires américaine Morgan Stanley a fait état de résultats en net repli pour le deuxième trimestre, de 60 % sur un an, plombés par son activité dans l’obligataire et la gestion d’actifs, mais son bénéfice par action a légèrement dépassé les anticipations des analystes.
Sa compatriote FedEx, spécialisée dans la messagerie et la logistique, a en revanche fortement déçu en affichant un bénéfice par action très inférieur aux attentes pour l’exercice 2007-2008, et en annonçant des prévisions prudentes pour 2008-2009. Fedex a annoncé une baisse de 44 % de son bénéfice annuel pour l’exercice clos fin mai à 1,125 milliard de dollars, un chiffre nettement inférieur aux prévisions des analystes. Pour l’exercice à venir, le groupe a donné des prévisions prudentes, là aussi bien au-dessous des attentes.
Du côté des annonces de la journée, les minutes de la Banque d’Angleterre ont noté qu’ « une hausse inattendue des taux (pour lutter contre l’inflation, ndlr) aurait pu être contre-productive en faisant apparaître exagérées les inquiétudes du Comité (de politique monétaire, ndlr) à propos des attentes d’inflation à moyen terme ».
Dans le compte-rendu de sa réunion du 5 juin dernier, le comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre précise qu’il a adopté le maintien de son taux repo à 5 % par huit voix contre une.
La BCE et les autres banques centrales restent vagues sur leurs intentions face au loyer de l’argent, malgré la forte inflation au Royaume-Uni et dans la zone euro. « La probabilité reste forte que la Banque centrale européenne (BCE) procède à une hausse du taux directeur le 3 juillet », notent tout de même les analystes de Commerzbank. Le flou est également prédominant du côté de la Réserve fédérale américaine.
A suivre demain jeudi 19 juin :
- aux Etats-Unis, seront attendus l’indice de la Fed de Philadelphie pour juin, l’indicateur avancé du Conference Board en mai et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage
- au Royaume-Uni : les ventes au détail en mai
Sur le marché pétrolier, le prix du baril est passé sous la barre des 134 dollars après un repli limité des stocks de brut.
Au cours de la semaine terminée le 13 juin, les stocks de pétrole brut ont reculé de 1,2 million de barils contre un consensus qui tablait sur une baisse de 1,5 million de barils. Les stocks d’essence ont affiché une baisse de 1,2 million de barils alors que les économistes tablaient sur une progression de 800 000 barils. Ceux de produits distillés ont augmenté de 2,6 millions de barils, contre 1,8 million attendu.
L’or valait 884 dollars l’once au fixing du matin contre 881,50 dollars la veille au soir.
Sur le marché des devises, l’euro remonte par rapport au billet vert et s’échange contre 1,5497 dollar.
