Soutenue en début de séance par le repli des prix du pétrole, la place parisienne a fléchi à mesure que le brut remontait, avant de plonger nettement dans le rouge à l’annonce de la contraction plus marquée que prévu de l’activité industrielle dans la région de New York. Ce soir, le CAC termine en baisse de 0,52 % à 4 657,74 points.
Le Ftse Eurofirst 80 est en baisse de 0,87 % à 4 562,72 points.
Vendredi, Wall Street a nettement progressé, quelque peu apaisée sur le front de l’accélération de l’inflation : le Dow Jones a gagné 1,37 %, le Nasdaq 2,09 % et le SP500 1,5 %.
Mais au retour du week-end, les craintes sur l’inflation sont revenues sur le devant de la scène, portées par des cours du pétrole en grande forme. A 17h30, le Dow Jones perdait 0,41 % à 12 277,31 points et le Nasdaq progressait de 0,55 % à 2 468,08 points.
Parmi les annonces du jour, aux Etats-Unis, la dégradation de l’activité industrielle américaine continue d’inquiéter sur les capacités de la première économie mondiale à rebondir, puisque, alors que les analystes comptaient sur une contraction réduite de l'activité dans la région de New York, l’indice mesuré par l’enquête Empire State s’est encore détérioré en juin, à - 8,7 points.
Les Etats-Unis ont enregistré 60,6 milliards de dollars d’entrées nettes de capitaux en avril, après des sorties de 48,7 milliards en mars, ce qui est presque assez pour couvrir le déficit commercial américain en avril (60,9 milliards de dollars).
Dans la zone euro, l’inflation est repartie à la hausse au mois de mai. L’institut européen de la statistique vient de réviser son calcul concernant l’inflation dans la zone euro en mai. Et le chiffre ressort supérieur à la première estimation. L’indice des prix à la consommation a progressé de 0,4 % sur un mois. En mai, c’est donc à une inflation de 3,7 % sur un an que nous avons fait face. Il s’agit d’un record historique, du taux le plus haut niveau depuis la création de la zone euro en 1999.
En avril, l’inflation était de 3,3 % et de 3,6 % en mars.
L’inflation reste tirée par la flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires.
Le taux d’inflation en glissement annuel reste bien supérieur à l’objectif d’un peu moins de 2 % fixé par la Banque Centrale Européenne. « La Banque centrale européenne va certainement appuyer sur la gâchette et augmenter ses taux de 4 % à 4,25 % lors de la réunion de juillet », a commenté Howard Archer de Global Insight.
En France, le nombre de créations d’entreprises a baissé de 4,2 % en mai, à 27 154, selon des données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables de l’INSEE. En avril, ce nombre avait augmenté de 3,1 %.
Le nombre cumulé des créations d’entreprises sur les trois mois de mars à mai est en hausse de 5,8 % par rapport aux mêmes mois de 2008 et le cumul sur 12 mois augmente de 12 % à 334 000, ajoute l’INSEE.
En 2007, plus de 321 000 entreprises ont été créées en France.
A suivre demain 17 juin :
- aux Etats-Unis : les chiffres des permis de construire et des mises en chantier pour mai, les prix à la production industrielle en mai et l’utilisation des capacités industrielles. Il faudra aussi regarder ka balance des comptes courants pour le premier trimestre et l’indice de confiance des investisseurs mesuré par State Street.
- en zone euro : la balance commerciale en avril
- en Allemagne : l’indice Zew de juin
- au Royaume-Uni : l’indice des prix en mai
Selon le journal Washington Post, le président de la Fed n’aurait pas l’intention de relever les taux directeurs américains. Ben Bernanke estime que les niveaux élevés des prix du pétrole « font peser un risque de contraction davantage que l’inflation », peut-on lire dans l’article.
Les cours de l’or noir se sont encore davantage rapprochés de la barre symbolique des 140 dollars, en inscrivant un nouveau record absolu à New York, à 139,89 dollars le baril, malgré la promesse de l’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial, d’augmenter sa production en juillet.
L’euro a retrouvé de la vigueur face au dollar, après la publication des chiffres de l »inflation en zone euro, revus à un niveau record, malgré l’appel des ministres des Finances du G8 en faveur d’un dollar fort.
Lors de la réunion du G8-Finances à Osaka (Japon), ce week-end, la plupart des ministres des Finances (Grande-Bretagne, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Russie, Etats-Unis) ont réclamé un dollar fort. Le G8 a aussi insisté sur les risques inflationnistes pour l’économie, affirmant que la hausse des prix du pétrole et des produits alimentaires représentait « un grave défi à une croissance mondiale stable ».
L’or valait 872,10 dollars l’once contre 866 dollars au fixing du soir vendredi.
