Le pétrole aura connu un mois de juin particulièrement agité. Sur l’ensemble du mois, le Brent affiche une hausse de plus de 5 %, mais cette progression cache des soubresauts impressionnants. C’est dans la première quinzaine de juin que les prix se sont véritablement emballés, dans un contexte de conflit ouvert entre Israël et l’Iran, avec la menace explicite d’un blocage du détroit d’Ormuz.
Le Brent a alors franchi la barre symbolique des 80 dollars, porté par les craintes de rupture d’approvisionnement et par un emballement spéculatif classique en période de guerre régionale. Mais le retournement a été brutal. Le 22 juin, à la suite de l’annonce de Donald Trump affirmant que la guerre était terminée et que les frappes allaient cesser, les cours ont décroché de plus de 10 dollars en une seule séance, repassant sous les 70 dollars.
Depuis, les cours semblent se stabiliser autour des 67 dollars, un niveau fragile, en attente de nouveaux catalyseurs. Sur l’année 2025, le pétrole reste en baisse d’environ 10 %, confirmant que la tendance longue reste modérée, malgré les pics ponctuels provoqués par l’actualité géopolitique.
Faut-il pour autant enterrer les valeurs pétrolières ? Nous pensons que non. Car les tensions internationales n’ont pas disparu, et le pétrole reste un actif stratégique, à la croisée des enjeux politiques, militaires et énergétiques. Pour notre part, nous restons positionnés sur nos principales valeurs du secteur, qui continuent de jouer un rôle stabilisateur dans nos portefeuilles. Dans un monde incertain, elles constituent des lignes d’assise, à la fois résilientes et capables de rebond en cas de regain de tensions. Le pétrole n’a pas dit son dernier mot. Et nous non plus.