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Bourse de Paris : Ouverture sous les 4 600 points

Article du 19/06/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a ouvert en baisse, l’indice reculant de 0,6 % à 4 590,98 points.
Paris a connu une rechute hier, le CAC 40 cédant 1,44 %, dans un marché qui broie du noir depuis le début du mois en scrutant une situation économique défavorable aux actions, entre pétrole cher et tensions sur le marché du crédit. L’indice parisien a perdu 67,58 points à 4 618,75 points, dans un volume de transactions de 5,4 milliards d’euros. Depuis le début du mois, la chute est de 7,9 %.

Hier, Londres a également abandonné 1,79 %, Francfort 0,99 % et l’Eurostoxx 50 1,34 %.

Comme les autres places européennes, Paris a reflété l’opinion de ce stratégiste de Royal Bank of Scotland cité par le quotidien britannique Daily Telegraph selon lequel la crise du crédit allait s’aggraver et peser lourdement sur les marchés d’actions.
« Alors que la crise financière avait répondu de manière brutale au problème des ‘subprime’, la prise en compte des facteurs de risque actuels sera plus étalée dans le temps », a averti la Française des placements, société de gestions d’actifs, dans une lettre à ses clients.
Enfin, Goldman Sachs a publié une étude selon laquelle la crise du crédit n’atteindra pas ses sommets avant 2009.

La Bourse de New York a terminé en nette baisse, la baisse des résultats de Fedex entretenant les craintes pour la santé des entreprises américaines et les déboires de la banque Fifth Third pesant sur le secteur financier. Le Dow Jones a perdu 1,08 % et le Nasdaq 1,14 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 131,24 points à 12 029,06 points, tandis que l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a baissé de 28,02 points à 2 429,71 points, selon les chiffres définitifs de clôture. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a baissé de 0,97 %, soit 13,12 points, à 1 337,81 points.
Le bénéfice annuel du groupe de messagerie et logistique Fedex a fondu de 44 %. Fedex a subi une perte de 241 millions de dollars pour le seul quatrième trimestre. Pour l’exercice à venir, le groupe donne des prévisions prudentes, en dessous des attentes. Cela « rappelle aux investisseurs que les prix élevés de l’essence et une économie ralentie sont des obstacles jumelés qui seront difficiles à surmonter pour beaucoup d'entreprises au troisième et quatrième trimestre de cette année », a commenté Frederic Dickson, analyste de DA Davidson.
De son côté, la banque d’affaires Morgan Stanley a fait état à son tour de résultats en net repli pour le deuxième trimestre, de 60 % sur un an, mais légèrement supérieurs aux attentes en terme de bénéfice par action.
L’attention s’est ensuite portée sur la banque régionale américaine Fifth Third Bancorp qui va lever un milliard de dollars auprès d’investisseurs, réduire son dividende et céder des actifs jugés non stratégiques pour faire face à de graves difficultés.

Jeudi, la Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 2,23 %.

Le pétrole reste l’un des principaux sujets animant les marchés. Ce matin, dans les échanges électroniques en Asie, le baril était aux alentours de 136 dollars. Hier, le pétrole a gagné plus de deux dollars à New York, devant la menace d’une grève des employés du groupe pétrolier américain Chevron au Nigeria. Après la diminution, pour la cinquième semaine consécutive, des stocks américains de pétrole brut, le baril semble durablement installé au dessus des 130 dollars.

Un haut collaborateur du président américain George W. Bush a dit hier ne rien attendre de la réunion des pays producteurs et consommateurs de pétrole prévue dimanche 22 juin en Arabie saoudite.
Par ailleurs, une polémique a éclaté entre d’un côté George Bush et le candidat républicain à sa succession John McCain et de l’autre les démocrates américains, les uns soutenant l’idée de lever l’interdiction des forages pétroliers au large des Etats-Unis, les autres estimant que l’impact de cette décision sur le marché mondial du pétrole serait minime.

Le dollar poursuivait sa baisse ce matin sur les marchés des changes, en raison du prix du pétrole et de la perspective de plus en plus éloignée de voir la Réserve fédérale relever son taux d’intérêt cette année. Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5567 dollar contre 1,5532 hier soir vers 21h00 GMT.
Le dollar est retombé après son léger mieux de la veille après une nouvelle hausse des prix du pétrole hier soir à New York. Les traders achètent du pétrole, dont les prix sont fixés en dollars, comme refuge lorsque cette devise faiblit.
Le dollar a aussi eu à subir les pertes de Wall Street, où les investisseurs ont aussi tenu compte de la remontée des prix du pétrole et des problèmes financiers d’un grand groupe bancaire régional.
Ces nouvelles peu réjouissantes de leur point de vue ont contraint les investisseurs à revoir leurs attentes d’une hausse des taux d’intérêt aux USA malgré un redémarrage de l’inflation.
« Les cambistes croient de moins en moins à une hausse des taux par la Fed le 5 août prochain les paris sur la question sont à 40 % de chances contre 70 % il y a une semaine », a relevé le stratégiste de NAB Capital John Kyriakopoulos.
En même temps, les cambistes retiennent de plus en plus l’hypothèse d’une hausse des taux européens le mois prochain. Surtout après les déclarations du chef économiste de la Berd, M. Juergen Stark, qui a qualifié « d’inacceptable » le niveau de 3,7 % atteint par l’inflation dans l’Eurozone. Déclaration toutefois tempérée par d’autres opinions exprimées par des responsables de la Berd excluant la possibilité de hausse des taux successives par la Berd.

A suivre aujourd’hui :
- aux Etats-Unis, seront attendus l’indice de la Fed de Philadelphie pour juin, l’indicateur avancé du Conference Board en mai et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage
- au Royaume-Uni : les ventes au détail en mai

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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