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Bourse de Paris : Un début d'été maussade

Article du 23/06/2008

Mnemo : PXI


Malgré un joli soleil, l’inquiétude plane au dessus du Palais Brongniart. Ce matin, la Bourse Paris cédait à l’ouverture 0,27 % à 4 497,30 points. Le CAC démarre l’été sous les 4 500 points. L’indice parisien poursuit son mouvement de baisse. Vendredi, la Bourse de Paris avait terminé en très net repli, le CAC 40 lâchant 1,79 % à 4 509,27 points.

La Bourse de New York a terminé en net repli vendredi, pénalisée par le regain d’incertitudes entourant le secteur financier, ainsi que par les difficultés des constructeurs automobiles : le Dow Jones a perdu 1,83 % et le Nasdaq 2,27 %.
Le Dow Jones a terminé sous le seuil des 12 000 points, ce qui ne lui était plus arrivé depuis plus de trois mois. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a reculé de 220,40 points à 11 842,69 points, tombant à son plus bas depuis le 10 mars, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice Nasdaq, à forte composante technologique, a lâché 55,97 points à 2 406,09 points, tandis que l’indice élargi Standard & Poor’s 500 a abandonné 24,90 points à 1 317,93 points (- 1,85 %), un plus bas depuis le 28 mars.
Sur l’ensemble de la semaine, le Dow Jones s’inscrit en repli de 3,8 % et le Nasdaq Composite d’environ 2 %.

La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,61 % lundi. L’indice Nikkei a perdu 84,61 points à 13 857,47 points et le Topix, plus large, a cédé 8,81 points, soit 0,65 %, à 1 347,93 points.

Parmi les mauvaises nouvelles de la fin de semaine, les grands rehausseurs de crédit américains MBIA et Ambac ont perdu le dernier « AAA » qui leur restait, après la décision de l’agence d'évaluation financière Moody’s Investors Service d’abaisser leur note.
Cette dégradation de la note des principaux acteurs du marché risque d’entraîner par ricochet de nouvelles dépréciations de la valeurs des actifs détenus par les banques et autres institutions financières puisque ceux-ci devront être considérés comme plus risqués.

Par ailleurs, contrairement aux espoirs de certains opérateurs, la rencontre en Arabie Saoudite des principaux pays producteurs et consommateurs de pétrole a recommandé hier des mesures techniques pour tenter de stabiliser le marché pétrolier mais n’a annoncé aucune nouvelle hausse de la production. La déclaration rendue publique à l’issue de cette rencontre recommande simplement une meilleure transparence et une plus grande régulation des marchés financiers, ainsi qu’un accroissement des capacités de production et de raffinage, afin d’aboutir à un « fonctionnement efficace du marché pétrolier ».
Après avoir perdu près de 5 dollars la veille, le prix du pétrole avait regagné plus de deux dollars vendredi avant la réunion de Djeddah. Les cours du baril de pétrole étaient par conséquent orientés à la hausse ce matin dans les échanges électroniques en Asie, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en août dépassant les 135,50 dollars.
Le pétrole cher est susceptible de nourrir continuellement l’inflation, ce qui ne manquerait pas d’affecter durablement la consommation, premier moteur de la croissance américaine.

Signal positif cependant, le Fonds Monétaire International a jugé que le ralentissement de l’économie américaine était moins fort que prévu et a relevé légèrement ses prévisions de croissance pour 2008 et 2009.

L’euro était en légère baisse face au dollar dans les échanges asiatiques, les courtiers pariant sur un statu quo des taux d'intérêt américains de la Réserve fédérale (Fed) cette semaine, sur fond de nouvelles inquiétudes quant à la crise des crédits hypothécaires. Vers 06h00 GMT, un euro valait 1,5592 dollar contre 1,5611 vendredi vers 21h00 GMT.
Les acteurs du marché ont le regard tourné vers la Fed, dont la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) débutera demain et devrait s’achever mercredi sur un statu quo à 2 % de son principal taux, selon des courtiers. La banque centrale américaine a réduit ce taux de 3,25 points de pourcentage depuis l’éclatement de la crise des « subprimes » à la mi-2007. L’attention des investisseurs va se concentrer sur le communiqué qui sera publié à l’issue de la réunion de la Fed, à la recherche de tout élément pouvant indiquer une possible future hausse des taux américains, qui doperait le billet vert.

Côté statistiques, les investisseurs attendent la publication de l’indice Ifo sur le climat des affaires en Allemagne, ainsi que l’annonce du flash PMI de juin mesurant l’activité en zone euro.
En France, les indices PMI flash de RBS/Markit montre que, pour la première fois depuis 2003, l’activité s’est contractée en juin dans les services. L’indice flash du secteur passe de 50,5 en mai à 49,2, au plus bas depuis novembre 2001. Un indice sous 50 dénote une contraction de l’activité.
Dans l’industrie, l’indice baisse également à 49,2 contre 51,5 en mai, dénotant une contraction pour la première fois depuis mai 2005.

Francebourse.com, avec AFP
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