L'image de LVMH, son fondateur Bernard Arnault, l'a voulue, à juste titre, bâtie sur des récits, donc des narratifs, qui fonctionnent, qui participent à l'image de la France à l'étranger. Toutes les acquisitions ont été non seulement bénéficiaires, relutives, mais aussi très puissamment narratives. Tel n'est pas le cas de la Samaritaine : 750 millions de travaux, plusieurs années de préparation, et au final, un temple de la consommation peu fréquenté surtout en comparaison des boutiques Vuitton qui attirent quotidiennement une queue.
Bien qu'à l'échelle de LVMH, le manque à gagner occasionné par la Samaritaine soit négligeable, car LVMH réalise plus de 80 milliards de CA et pèse plus de 300 milliards, cela a grippé le narratif jusqu'alors impeccable. Le marché a réalisé que Arnault était un humain avant tout et que comme tout humain il avait droit à l'erreur. La sanction reste modérée (un PER passé du statut de totem à celui de VIP) mais elle est là.
Regardez la vidéo exceptionnelle sur le sujet réalisée en mode reportage par Jean-David Haddad :
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