Emploi : La modernisation du marché du travail, acte II des négociations
Article du 14/01/2008
Toute la semaine, la discussion va se tenir dans les instances syndicales sur le projet d’accord issu de la négociation-marathon menée jusqu’à vendredi soir sur le marché du travail tricolore.
FO et la CFTC se prononceront dans la journée, la CFE-CGC demain, la CFDT jeudi. Quant à la CGT, qui tranchera officiellement le 30 janvier, elle a déjà dit qu'elle ne voulait « pas signer » cet accord. Or, aucun des syndicats, très unis au long de la négociation, n’a envie de signer seul.
Ces négociations, entamées en septembre, aboutissent d’un côté sur un allongement de la période d’essai du contrat de travail et des ruptures facilitées du CDI, et de l’autre sur la possibilité pour les salariés de conserver certains de leurs droits (formation, santé, prévoyance), quels que soient les aléas de leur vie professionnelle. La réforme du marché du travail prévoit également la mort du contrat nouvelle embauche (CNE) créé en 2005 lorsque Dominique de Villepin était à Matignon et qui prévoit une période d’essai de deux ans.
Le patronat n’a pas caché qu’il « attendait » la signature de quatre syndicats sur ce texte de 24 pages et de 19 articles sur « la modernisation du marché du travail ». Le Medef se réjouit par avance d’un « acquis majeur » à propos du nouveau mode de rupture à l’amiable du CDI, traduction du concept de « séparabilité » forgé par Laurence Parisot.
Quant au ministère, il attend les réponses des syndicats avant de les convoquer « de façon à voir quand et comment nous allons retranscrire l’accord ».