La Russie et l’Ukraine poursuivront leur bras de fer gazier jusqu’à demain alors que le géant Gazprom a consenti à repousser de quelques heures son ultimatum.
Jusqu’ici le géant russe menaçait de mettre fin dès mardi 07h00 GMT à ses livraisons de gaz russe à l’Ukraine si Kiev ne réglait pas une dette estimée à 1,5 milliard de dollars. Viktor Iouchenko a donc grappillé quelques heures supplémentaires pour négocier. Il doit rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine à la mi-journée au Kremlin.
Le point le plus épineux du dossier n’est visiblement pas la dette elle-même mais la volonté affichée par une partie des dirigeants ukrainiens de renégocier les conditions dans lesquelles ce gaz est livré. Mais pour Gazprom il ne saurait être question de modifier les contrats tant que les dettes n’auront pas été épongées, a insisté le porte-parole du géant russe.
La Russie et l’Ukraine n'en sont pas à leur première crise gazière : la plus aiguë les a opposées en janvier 2006 et avait provoqué une brève interruption des livraisons vers l’Europe en janvier 2006.
Le gaz russe représente un quart du total livré actuellement par Gazprom à l’Ukraine. Le reste, en provenance d’Asie centrale - et vendu à un prix très inférieur à celui du gaz russe – n’est pas concerné par l’ultimatum, lancé jeudi dernier.
