France Bourse
Abonnez-vous

Plus que jamais l’or noir mérite son nom

Article du 10/04/2008

112 dollars ! Le prix du baril s’est envolé hier et le pétrole a dépassé le seuil historique des 112 dollars à New York en se posant à 112,21 dollars, un record absolu. Sa précédente marque de référence (111,80 dollars, en séance) remontait au 17 mars. Le prix du baril de brut a effacé son ancien record de clôture aux Etats-Unis (110,21 dollars) en finissant à 110,87 dollars.
Même lancée sur le Vieux Continent : à Londres, le prix du pétrole a franchi pour la première fois le cap des 109 dollars, à 109,50 dollars le baril. Comme à New York, il a aussi terminé à un plus haut en clôture à 108,47 dollars.
Dans les échanges électroniques matinaux en Asie, le prix du baril de « light sweet crude » pour livraison en mai prenait 2 cents à 110,89 dollars.
Les cours du baril de brut ont flambé de plus de trois dollars sur les marchés pétroliers de part et d’autre de l’Atlantique. Alors qu’ils s’étaient quelque peu « endormis » depuis trois semaines, les cours du pétrole se sont enflammés après la publication de l’état des réserves pétrolières américaines, ressorties en forte baisse à la surprise générale.
Les stocks de brut ont en effet fondu de 3,2 millions de barils la semaine dernière aux Etats-Unis, ceux d’essence - très suivis à l’approche de l’été, période de grands déplacements - de 3,4 millions de barils, tandis que les réserves de produits distillés (fioul de chauffage et diesel) ont diminué de 3,7 millions de barils.
Cette chute inattendue des stocks bouscule l’équilibre déjà précaire entre le niveau des approvisionnements de brut et la consommation, d’autant que la demande internationale, notamment dans les pays émergents, reste forte. L’agence gouvernementale américaine d’information à l’Energie (EIA) prévoit une croissance de 1,2 million de barils par jour en 2008 de la consommation pétrolière mondiale, sous l’effet de la hausse de la demande en Chine, en Inde, en Russie et dans les pays membres de l’OPEP (Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole).
Mais si la demande énergétique va croître dans le reste du monde, elle devrait se tasser aux Etats-Unis, premier consommateur d’or noir, ce qui devrait normalement entraîner une baisse des prix, font valoir les analystes. L’EIA estime que la demande en hydrocarbures va baisser de façon significative en 2008 chez le premier consommateur mondial d’énergie. La consommation d’essence devrait y chuter de 85 000 barils par jour cet été par rapport à la même période en 2007, ce qui serait la première baisse estivale depuis 1991.
Ce serait la conséquence d’un scénario qui prévoit « une légère récession en 2008 » outre-Atlantique, a déclaré hier le Fonds Monétaire International dans ses perspectives économiques mondiales. La hausse du PIB américain ne dépassera pas 0,5 % en 2008, selon le FMI.
Autre support à la flambée du pétrole hier : le nouvel effritement du dollar, monnaie dans laquelle est vendu le pétrole, a attiré vers les marchés pétroliers les investisseurs munis d’autres devises et cherchant à se prémunir de l’inflation.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales