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Economie : Salaires en hausse mais pouvoir d’achat en baisse, la faute à l’inflation

Article du 20/06/2008

L’INSEE a dévoilé de nombreux chiffres ce matin, sur la croissance qu’elle prévoit en berne cette année (à 1,6 %), sur l’inflation qui devrait augmenter (à 3,2 % en moyenne sur l’année, avec un pic à + 3,6 % en juillet) et sur le pouvoir d’achat des Français, dossier hautement polémique dans ce contexte de morosité économique.

Or, à ce sujet, les rares bonnes nouvelles sont bien vite effacées par de moins bonnes.
Ainsi, selon l’INSEE, « en 2008, les salaires nominaux du secteur marchand non agricole seraient plus dynamiques qu’en 2007 » avec une hausse du salaire moyen par tête (SMPT) de 3,2 %, après 3,1 % l’an dernier. Mais « du fait de la poussée de l’inflation, en termes réels, l’évolution serait moins favorable » et « le salaire moyen par tête stagnerait en 2008 » après + 1,6 % en 2007, selon la note.
Le salaire nominal correspond au montant reporté sur la feuille de paye tandis que le salaire réel est corrigé de l’évolution des prix.
Le salaire moyen par tête (SMPT) reflète l’évolution des salaires versés par l’ensemble des entreprises, y compris les très petites entreprises. Cet indicateur résulte de la comparaison entre des évolutions de la masse salariale totale et du nombre de salariés, deux données mesurées à partir de sources exhaustives (données fiscales auprès des entreprises). Il intègre l’évolution des qualifications, de la part du temps partiel, le niveau des heures supplémentaires et les primes
Le salaire réel des Français va donc stagner. Pis, il va même baisser pour les agents des administrations publiques. Dans les administrations publiques, le salaire moyen par tête devrait progresser moins vite qu’en 2007 (+ 2,3 %, contre + 2,7 %), entraînant du fait de l’inflation une baisse réelle de 0,9 %, après une hausse de 1,2 % en 2007.

Autre exemple : le salaire mensuel de base (SMB) a augmenté de 1,1 % au premier trimestre 2008, ce qui porte, en un an, sa hausse à 2,7 % mais à une perte de pouvoir d’achat de 0,4 point, selon le ministère de l’Emploi.
La perte de pouvoir d’achat du SMB, qui s'explique par une évolution inférieure à la hausse des prix (+ 3,1 % en un an), est plus importante pour les salariés travaillant dans le tertiaire (-0,5 point) que dans l’industrie (- 0,2 point), précise le ministère.
Par catégorie, les cadres et les professions intermédiaires ont mieux renégocié leurs salaires au premier trimestre (+ 1,3 % et + 1,2 %) que les ouvriers et les employés (+ 1 % et + 0,8 %). Sur un an, l’évolution du SMB est en revanche assez similaire.
Le salaire mensuel de base (SMB) exclut les primes, gratifications et rémunération des heures supplémentaires. L’évolution du SMB reflète la variation moyenne des salaires et est estimée à partir d’une enquête trimestrielle sur l’activité et les conditions d’emploi de la main d’oeuvre (Acemo) de la Dares (Direction des études du ministère).

De son côté, l’indice du salaire horaire de base des ouvriers (SHBO), qui sert pour le calcul de la revalorisation du Smic, a progressé de 1 % au premier trimestre et de 2,9 % sur un an. Mais, situation inédite depuis 1984-1985, selon les experts, l’inflation a annulé tous les gains de pouvoir d’achat du SHBO.
Le niveau du Smic horaire (8,63 euros brut/heure) doit être relevé de 0,9 % le 1er juillet prochain, après sa revalorisation anticipée de 2,3 % en mai, sur la base du SHBO et de l’indice d’inflation publié la semaine dernière par l’INSEE.

Francebourse.com, avec AFP

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