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Bourse de Paris : Une journée pour rien

Article du 23/06/2008

Mnemo : PXI


Après une journée en dents de scie, le CAC 40 a terminé ce soir quasi stable, en légère progression de 0,05 %. En petite hausse dans les premiers échanges, le CAC a replongé à l’annonce du recul plus net que prévu du baromètre Ifo, mesurant la confiance des chefs d’entreprise allemands, ainsi que de l’indice PMI de la zone euro, qui synthétise l’activité des secteurs des services et manufacturier. Puis dans l’après-midi, grâce entre autres à un regain du dollar et à un reflux des cours du pétrole, l’indice a connu une petite hausse, loin de compenser les 1,79 % perdus vendredi.
L’indice parisien a finalement grappillé 2,10 points à 4 511,37 points, dans un volume de transactions de 4,6 milliards d’euros.
Cette séance a bien montré la défiance qui règne sur les marchés après un mois de juin plus que maussade et dans la continuité d’une clôture de vendredi bien triste. « Il y a une forte méfiance, revenue sur les marchés depuis une semaine, qui incite à vendre les valeurs cycliques ou immobilières. Les seules choses qui tiennent sont l’énergie et les matières premières. Le marché paie la visibilité », explique Jean-Philippe Muge, de SwissLife Gestion Privée. « Le problème c’est que même un pétrole moins cher et un dollar plus fort ne suffisent pas à nous assurer une journée de rebond. Le baril campe bien au dessus des 130 dollars et un euro à 1,55 dollar reste cher », a-t-il poursuivi. Selon le gérant, cette configuration devrait rester inchangée jusqu’aux publications des résultats semestriels en juillet « où l’on pourra juger sérieusement de la tenue des entreprises et où il faudra être attentif à leurs perspectives ».

En Europe, cette défiance a été moins marquée toutefois. Londres a gagné 0,83 %, Francfort 0,17 % et l’Eurostoxx 50 a été stable (+ 0,02 %).

L’euro a fait les frais des perspectives de ralentissement économique, après la publication d’un cocktail d’indicateurs négatifs en zone euro et dans l’attente d’un statu quo de la Réserve fédérale américaine (Fed) sur son taux directeur mercredi.
L’indice composite PMI de la zone euro a baissé plus que prévu en juin, reflétant une diminution de l’activité pour la première fois depuis cinq ans. L’enquête PMI réalisée auprès de 5 000 entreprises de la zone euro est venue alimenter les craintes de stagflation en confirmant le ralentissement de la croissance alors que les pressions inflationnistes restent vives. L’indice PMI dans les services a reculé à 49,5 en juin contre 50,6 en mai, tombant pour la première fois depuis juin 2003 sous la barre de 50 en dessous de laquelle il rend compte d’une contraction. L’indice RBS/Markit dans l’industrie a reculé à 49,1 contre 50,6, au plus bas depuis mai 2005.
L’Ifo allemand a montré pour le même mois un pessimisme accru des chefs d’entreprises de la première économie de la zone euro. Le baromètre a baissé à 101,3 en juin contre 103,5 en mai, soit son niveau le plus faible depuis décembre 2005.
Le soulagement n’est pas venu non plus des données flash publiées pour la France et l’Allemagne qui montrent une nette détérioration dans le premier cas et un ralentissement dans le second. L’indice français des services est tombé sous 50 pour la première fois en cinq ans, à 49,2. Son équivalent allemand a baissé à 53,3 contre 53,8.
« Après avoir résisté tant bien que mal à la tempête internationale, la zone euro est bien en train non seulement de s’enliser dans la croissance faible, mais elle risque aussi désormais de plonger dans la récession », a commenté Marc Touati, directeur de la recherche du courtier Global Equities.
Pour Jennifer McKeown, de l’institut Capital Economics, « les pressions inflationnistes et la résistance de l’économie allemande pourraient permettre à la Banque Centrale Européenne de rester haussière pour le moment. Mais de nouveaux signes de ralentissement économique devraient précipiter des baisses de taux dans le courant de l’année prochaine ».Les acteurs du marché ont le regard tourné vers la Fed, dont la réunion du comité de politique monétaire (FOMC) débutera demain et devrait s’achever mercredi sur un statu quo à 2 % de son principal taux, selon des courtiers.
L’attention des investisseurs va se concentrer sur le communiqué qui sera publié à l’issue de la réunion de la Fed, à la recherche de tout élément pouvant indiquer une possible future hausse des taux américains, qui doperait le billet vert.

A suivre demain 24 juin :
- aux Etats-Unis : l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board pour le mois de juin
- en France : les dépenses de consommation des ménages en mai et les résultats de l’enquête de conjoncture dans l’industrie en juin, les mises en chantier et les permis de construire en mai. A regarder également l’indice de perspectives de production et celui de confiance des affaires pour juin.

L’once d’or valait 881 dollars au fixing du soir contre 907,50 dollars vendredi.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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