Le CAC 40 a commencé la journée sur une légère hausse, gagnant 0,36 % à 4 489,70 points.
La Bourse de Paris a fini en baisse hier, cédant 0,83 % à 4 473,76 points Le CAC 40, en légère hausse en début de séance avant de partir en baisse, a fortement décroché en matinée. Le secteur de la construction était en tête des baisses, après l'avertissement sur résultats publié par le promoteur immobilier Les Nouveaux Constructeurs.
Depuis le début du mois, la baisse de l’indice parisien atteint 10,8 %.
Wall Street a également fini en baisse, les conséquences du pétrole cher sur les bénéfices à venir des entreprises, après l’alerte sur résultats du groupe de messagerie UPS, incitant les investisseurs à la prudence.
La séance a été très volatile : après avoir ouvert dans le rouge, Wall Street a tiré profit d’un regain d’intérêt pour le secteur financier de la part d’investisseurs en quête de bonnes affaires pour passer dans le vert. Mais lors de la dernière heure des échanges, les craintes sur l’impact négatif de la flambée du pétrole sur les entreprises américaines ont repris le dessus.
Le groupe de messagerie UPS a nettement abaissé sa prévision de bénéfice trimestriel en deçà des attentes du marché, tandis que le groupe chimique Dow Chemical a décidé de relever jusqu’à 25 % ses prix en juillet et d’arrêter ou réduire sa production sur plusieurs sites aux Etats-Unis et en Europe.
Le Dow Jones a perdu 0,29 % et le Nasdaq 0,73 %. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a cédé 34,93 points à 11 807,43 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, 17,46 points à 2 368,28 points, son plus bas depuis le 17 avril. L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a reculé de 3,71 points à 1 314,29 points (- 0,28 %), selon les chiffres définitifs de clôture.
Outre les entreprises, la consommation, qui pèse pour plus de deux tiers dans la croissance américaine, risque d’être également affectée par les prix record de l’énergie. Le moral des consommateurs américains a chuté en juin à 50,4 points, contre 57 points attendus par les marchés. Celui-ci devrait continuer à se dégrader dans les mois à venir, a annoncé l’institut privé de conjoncture Conference Board.
C’est dans ce contexte de morosité économique et de fragilité du marché que la banque centrale américaine (Fed) a entamé une réunion de deux jours. Face à l’accélération de l’inflation, économistes et analystes penchent pour un statu quo monétaire, accompagné toutefois de commentaires énergiques contre les pressions inflationnistes dans le communiqué final.
La Fed a ramené son taux directeur de 5,25 % en septembre à 2 % actuellement pour éviter une entrée en récession de l’économie.
Sont également attendus aux Etats-Unis les commandes de biens durables en mai, les ventes de logements neufs en mai et les stocks hebdomadaires de pétrole brut. Dans la zone euro, on notera les entrées en commandes dans l’industrie en avril.
