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Pétrole : Des annonces au compte-gouttes

Article du 23/06/2008

Producteurs et importateurs de pétrole se réunissaient hier à Djeddah en Arabie Saoudite pour examiner les causes de l’envolée des cours du brut. L’ordre du jour de cette réunion était d’ « examiner la flambée des prix, ses causes et la manière d’y faire face avec objectivité ».
Mais les annonces faites à Djeddah ne devraient pas parvenir à calmer les prix de l’or noir à court terme. La rencontre en Arabie Saoudite a énoncé des mesures techniques pour tenter de stabiliser le marché pétrolier mais n’a annoncé aucune nouvelle hausse de la production. La déclaration rendue publique à l’issue de cette rencontre recommande simplement une meilleure transparence et une plus grande régulation des marchés financiers ainsi qu’un accroissement des capacités de production et de raffinage, afin d’aboutir à un « fonctionnement efficace du marché pétrolier ».
Le roi saoudien Abdallah n’a fait, lors de la réunion, que confirmer une hausse de la production nationale de 200 000 barils par jour annoncée précédemment. Pour Fatih Birol, directeur des études de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’Arabie Saoudite a néanmoins envoyé un signal très fort au marché en se disant prête à porter à 15 millions de barils par jour sa capacité de production si la demande le justifiait. En attendant, et toujours s’il y a suffisamment de demande, Ryad pourrait augmenter sa capacité de 2,5 millions de barils par jour pour atteindre 12,5 millions de barils par jour d’ici la fin de l’année.
« C’est un très bon signe à moyen terme que 2,5 millions de barils de production supplémentaires aient été identifiés dans des projets concrets », a estimé Noe Vanhulst, secrétaire général du Forum international de l’énergie, soulignant que le ministre saoudien du pétrole Ali Al-Nouaïmi avait « cité un par un » les projets potentiels. Le ministre a annoncé que l’Arabie Saoudite avait l’intention d’investir 129 milliards de dollars dans le secteur de l’énergie dans les cinq prochaines années.
Autre satisfaction : la réunion a marqué un premier pas dans la coopération entre pays consommateurs et producteurs.
Mais « un fossé sépare toujours consommateurs et producteurs dès qu’il s’agit d’identifier les principaux facteurs de la hausse des prix, mais aussi les priorités et les mesures à prendre » pour y remédier, a constaté. Raad Al-Kadiri, analyste du cabinet spécialisé PFC Energy.
Les pays producteurs persistent à juger que l’offre est suffisante pour répondre à la demande et jugent que la flambée actuelle des prix résulte de la spéculation, de la faiblesse du dollar et de l’instabilité géopolitique dans certaines régions.
Les pays consommateurs de leur côté considèrent que le principal problème réside dans l’insuffisance de l’offre. L’un des principaux moteurs de la hausse des prix depuis un an est en effet la crainte que la demande ne dépasse l’offre d’ici quelques années.

Francebourse.com, avec AFP

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