Le pétrole a terminé en nette baisse hier à New York après une reconstitution surprise des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis et la décision, largement anticipée, de la Réserve fédérale américaine de maintenir ses taux d’intérêts inchangés à 2 %.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en août a terminé la séance en baisse de 2,45 dollars à 134,55 dollars. A Londres, le baril de pétrole Brent de la mer du Nord pour livraison en août a terminé en baisse de 2,13 dollars à 134,33 dollars.
Si les stocks d’essence, particulièrement suivis à une dizaine de jours du pic de la « driving season », période des grands déplacements estivaux en voiture, ont légèrement diminué, ce sont les stocks de pétrole brut qui ont créé la surprise. Après cinq semaines consécutives de fonte et alors que les analystes prévoyaient un recul de 1,1 million de barils, ils ont augmenté de 800 000 barils à 301,8 millions de baril au 20 juin.
Les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont aussi progressé plus que prévu, de 2,8 millions de barils à 119,4 millions.
Ces stocks ont également confirmé le recul de la demande de pétrole aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d’or noir : la consommation totale a reculé de 2,3 % sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période de l’an dernier. Même tendance sur la période pour l’essence dont la demande a reculé de 2,1 %.
Du côté des nouvelles géopolitiques, la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise Shell a rassuré le marché sur sa situation au Nigeria. Elle a annoncé la remise en exploitation de son champ offshore de Bonga où la production avait été interrompue après une attaque, amputant sa production de 200 000 barils par jour.
En revanche, au chapitre des dangers qui pèsent sur l’offre, le gouvernement saoudien a annoncé l’arrestation, depuis le début de l’année, de 701 islamistes qui projetaient notamment des attentats contre des installations pétrolières.