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Liban : Un attentat meurtrier en plein Beyrouth

Article du 20/09/2007

C’est un convoi officiel qui était visé hier par l’attentat à la voiture piégée qui a fait trembler la capitale libanaise. L’explosion a blessé 56 personnes et fait 6 morts dont un député de la majorité antisyrienne du Liban. L’explosion survenue dans le quartier résidentiel chrétien de Sin el-Fil, à Beyrouth, visait la voiture du député, reconnaissable à sa plaque minéralogique bleue.
Elu au sein du parti Kataëb (phalangiste), Antoine Ghanem, 64 ans, est la huitième personnalité antisyrienne assassinée depuis l’ex-Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005 lors d’un attentat qui a contraint la Syrie à se retirer du Liban, et le quatrième député antisyrien tué depuis les élections de juin 2005.
Cet attentat intervient en pleine crise politique, à six jours de la séance du Parlement où les députés doivent élire le successeur du président prosyrien Emile Lahoud. Après cette disparition, le nombre des députés de la majorité tombe de 69 à 68 sur un total ramené à 127.
La majorité a imputé à Damas la responsabilité de l’assassinat d'Antoine Ghanem. Le parti Kataëb a appelé à une grève générale et annoncé que les funérailles du député auraient lieu vendredi. En signe de deuil, les écoles et les universités demeureront fermées aujourd’hui et demain.

Les réactions de la communauté internationale

Au Liban, le chef de la majorité Saad Hariri a condamné cet attentat imputé à la Syrie. « Je n’ai jamais vu de ma vie un régime aussi lâche que le régime (du président syrien) de Bachar al-Assad ».
Le Premier ministre Fouad Siniora, qui a condamné l’attentat dans un communiqué, a adressé un message au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, lui demandant que la commission d’enquête internationale sur l’assassinat de Rafic Hariri se penche sur « le crime ayant visé le député Antoine Ghanem ».
Ban Ki-moon, en réponse, s’est dit « choqué par l’assassinat brutal du député Antoine Ghanem » et a condamné « dans les termes les plus fermes cet attentat terroriste » qui « vise à menacer la stabilité du Liban et est inacceptable », selon un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a lui aussi condamné « ce nouvel attentat à la bombe, nouvelle tentative de déstabiliser le Liban en cette période très cruciale », selon les mots de l’ambassadeur de France à l’ONU, Jean-Maurice Ripert, qui préside le Conseil ce mois-ci.
Or, la Syrie a également condamné « fermement » cette attaque, dénonçant un « acte criminel » visant ses efforts en faveur de « l’unité » au Liban et s’est déclarée « attachée à la sécurité, à la stabilité et à l’unité » du pays du Cèdre.
La Maison Blanche a condamné l’assassinat et relevé que « les victimes de ces lâches attentats ont été de manière constante ceux qui ont cherché publiquement à mettre fin aux ingérences de la Syrie dans les affaires intérieures du Liban ». « Les Etats-Unis s’opposent à toute tentative destinée à intimider les Libanais au moment où ils entendent exercer leur droit démocratique à choisir leur président en dehors de toute ingérence étrangère. Nous continuerons à être aux côtés des Libanais dans leur résistance aux tentatives des régimes syrien et iranien et de leurs alliés pour déstabiliser le Liban et pour saper sa souveraineté », a dit George Bush.
En visite en Israël, la secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a mis en cause dans un communiqué « les ennemis de la paix et de la liberté » qui « veulent gagner par la violence, la menace et l’intimidation ce qu’ils ne peuvent gagner par des élections libres et justes ». Elle s’est déclarée « attristée » par ce « nouvel épisode de la campagne terroriste menée par ceux qui veulent revenir sur les progrès démocratiques durement acquis du Liban », dans un communiqué publié à Jérusalem. Mais, contrairement au président Bush, elle n’a pas cité nommément la Syrie.
La Commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, s’est dite « profondément choquée », qualifiant l’attentat d’acte méprisable que la Commission condamne « dans les termes les plus fermes ».
Le président français Nicolas Sarkozy a aussi condamné « avec la plus grande fermeté ce nouvel attentat ciblé » et réaffirmé « avec force (son) attachement à la stabilité, à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité du Liban ».

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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