Les manifestations pour protester contre les coupures d’électricité qui ont eu lieu hier à Beyrouth et dans le sud du Liban ont dégénéré en violences, faisant au moins sept morts et plusieurs blessés. L’armée a ouvert une enquête pour connaître les circonstances des incidents et identifier les responsables des tirs qui ont éclaté avec les soldats libanais déployés en force.
Ces violences sont les plus sanglantes depuis les affrontements de janvier 2007 entre partisans des deux camps rivaux qui avaient fait sept morts. Le Premier ministre, Fouad Siniora, a décrété lundi jour de deuil national et ordonné la fermeture des écoles et des universités.
Ces violences interviennent alors que le pays est plongé dans une grave crise politique, divisé sur le partage du pouvoir entre la majorité antisyrienne et l’opposition, appuyée par Damas et Téhéran. Le Liban est sans président depuis le 24 novembre 2007.