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Liban : La diplomatie de la dernière minute

Article du 22/11/2007

Trois ministres européens faisaient une ultime tentative aujourd’hui à Beyrouth pour pousser les protagonistes libanais à s’entendre sur le successeur du président Emile Lahoud, 24 heures avant la fin de son mandat.
C’est la deuxième fois que les chefs de la diplomatie française Bernard Kouchner, italienne Massimo d’Alema et espagnole Miguel Angel Moratinos se retrouvent au Liban pour essayer de dénouer la grave crise politique qui bloque l’élection présidentielle et menace la stabilité du pays.
Mais à la veille du dernier jour du délai constitutionnel pour l’élection, leur mission semble vouée à l’échec, à moins d’une percée de dernière minute. Les négociations entre la majorité parlementaire soutenue par l’Occident et l’opposition appuyée par Damas et Téhéran semblent au point mort. « La clé de la présidence introuvable », titre ainsi le quotidien proche de l’opposition As Safir, pour qui le processus fait du « surplace ». Et la presse prévoit le report de la séance parlementaire consacrée vendredi à l’élection pour la cinquième fois en deux mois.
Le nom du candidat à la présidence qui devra être proposé au Parlement - qui élit le président - reste sujet à des spéculations. Hier, la majorité et l’opposition étaient pourtant engagées dans des négociations autour d’une possible élection d’un ancien ministre, Michel Eddé, qui serait accepté par la Syrie, ancienne puissance de tutelle, et qui suscite de ce fait des craintes parmi la majorité. Autre candidat à la présidentielle, pilier de l’opposition, Michel Aoun.
La Syrie semble partie de ce blocage, ce que semblent désormais penser la France et les Etats-Unis. Paris a fait savoir qu’elle ne risquait rien à dialoguer avec la Syrie pour tenter d’éviter que Damas ne bloque le processus libanais. La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré que pour améliorer ses relations avec Washington, Damas devait laisser le Liban choisir librement son président.
Le président libanais dispose de pouvoirs limités, mais la bataille présidentielle est interprétée comme un prolongement du bras de fer entre les Etats-Unis, d’une part, et la Syrie et l’Iran, d’autre part.
En l’absence d’accord, la majorité, qui dispose de 68 députés (sur 127), a averti qu’elle élirait le président à la majorité simple, mais l’opposition a menacé que, le cas échéant, le président sortant formerait un gouvernement parallèle, ce qui fait craindre que le pays ne plonge dans le chaos. Dans ce climat de haute tension, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises dans la capitale.

Francebourse.com, avec AFP

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