Liban : L’élection présidentielle à nouveau reportée
Article du 20/11/2007
L’élection d’un nouveau président du Liban par le Parlement a été reportée pour la quatrième fois et fixée à vendredi 23, a déclaré à l’AFP un député de la majorité parlementaire.
Malgré les pressions internationales, le blocage persiste entre la majorité soutenue par l’Occident et l’opposition appuyée par Damas sur le choix du successeur du prosyrien Emile Lahoud, dont le mandat s’achève le 24 novembre.
Le président de la République libanaise dispose de pouvoirs limités mais la bataille présidentielle est interprétée comme un prolongement du bras de fer entre les Etats-Unis, qui soutiennent la majorité, et la Syrie et l’Iran, qui appuient l’opposition.
L’échec du processus fait craindre que le pays ne plonge dans le chaos : l’opposition a menacé de former un gouvernement parallèle à celui de Fouad Siniora. Le gouvernement Siniora, appuyé par l’Occident, est paralysé depuis la démission des cinq ministres chiites en novembre 2006, l’opposition réclamant une plus grande part du pouvoir.
Dans ce climat de haute tension politique, des mesures exceptionnelles de sécurité ont été prises par l’armée et les forces de sécurité intérieure (FSI), notamment dans la capitale libanaise.
Parmi les noms qui circulent pour le poste présidentiel, on retrouve celui de Michel Eddé, considéré comme une personnalité d’ouverture qui serait acceptée par la Syrie, l’ancienne puissance de tutelle du Liban, comme condition pour participer à la séance parlementaire. Michel Eddé, plusieurs fois ministre entre 1966 et 1998, est l’actionnaire principal du quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour.
Autre candidat en lice : le député Robert Ghanem, qui se dit indépendant mais est perçu comme étant proche de la majorité, a occupé les portefeuilles de l’Education et des Sports entre 1995 et 1996. Quant à Michel el-Khoury, il est le fils du premier président du Liban indépendant, Béchara el-Khoury, et est également proche de la majorité.