Liban : L’élection présidentielle à nouveau reportée
Article du 23/10/2007
Pas avant le 12 novembre. L’élection présidentielle libanaise, qui aurait pu se tenir aujourd’hui, a une nouvelle fois été reportée. Objectif de ce nouveau délai : favoriser un accord entre l’opposition pro-syrienne et la majorité soutenue par les Occidentaux.
Les parlementaires de la majorité et ceux de l’opposition proche de Damas ne sont toujours pas parvenus à se mettre d’accord sur le successeur du président sortant, le pro-syrien Emile Lahoud, dont le mandat expire le 24 novembre. La majorité insiste pour que le futur président soit issu de son camp, alors que l’opposition met en garde contre l’élection d’un candidat qui ne serait pas « consensuel ».
Outre le général Aoun du coté de l’opposition, deux représentants de la majorité sont candidats, le député Boutros Harb et Nassib Lahoud. Un autre candidat non déclaré est le chef de l’armée, le général Michel Sleimane.
Le Liban traverse une grave crise politique depuis que l’opposition a retiré ses six ministres du gouvernement de Fouad Siniora en novembre 2006, provoquant une paralysie des institutions, dont celle du Parlement qui élit le président de la République.
L'impasse actuelle fait craindre la création d’un gouvernement rival par l’opposition, aboutissant à la coexistence de deux équipes de l’exécutif, un scénario identique à celui qu’a connu le Liban à la fin de la guerre civile.
