Etats-Unis, Mexique, Canada, Brésil… EADS s’intéresse aux Amériques au sens large du terme. A l’occasion d'une conférence organisée par France-Amériques et la French-American Foundation, Louis Gallois, le président exécutif d’EADS a évoqué les ambitions du groupe à l’international. Le consortium européen s’intéresserait ainsi à des acquisitions de sociétés aux Etats-Unis et à des investissements ou des partenariats dans d’autres pays du continent.
Aux Etats-Unis, EADS est « en train de passer au scanner les entreprises américaines de taille moyenne pour regarder celles qui pourraient nous servir de cible », a déclaré Louis Gallois qui répète depuis plusieurs mois sa volonté de délocaliser en zone dollar. Le groupe européen, maison mère de l’avionneur Airbus, pourrait à la fois réduire son exposition à la faiblesse du dollar et rééquilibrer son activité en faveur de la défense. La création d’une ligne d’assemblage à Mobile en Alabama pour les avions ravitailleurs commandés par l’arme de l’air américaine à EADS et son partenaire américain Northrop Grumann mais aussi pour les A330 cargo civils représente « l’amorce, plus que l’amorce, d’une base industrielle d’Airbus » qui « peut servir de noyau pour une implantation d’Airbus aux Etats-Unis », a-t-il dit.
Le dirigeant évoque également le Mexique, évoquant la proximité avec les Etats-Unis, l’accord de libre-échange qui lie les deux pays et la qualité de la main d’oeuvre. Preuve en est de l’intérêt de ce pays d’ailleurs : le groupe nord-américain « Honeywell est en train de s’installer au Mexique », a souligné Louis Gallois.
EADS regarde aussi vers le Brésil et le Canada, siège d’Embraer et Bombardier et d’une partie de leurs sous-traitants. Ces pays représentent une opportunité « pour investir, trouver des partenariats, produire ou faire produire par nos sous-traitants », a expliqué Louis Gallois.