Liban : Deuil national pour les obsèques du député antisyrien assassiné
Article du 21/09/2007
Les obsèques du député libanais Antoine Ghanem, assassiné mercredi lors d’un attentat à la voiture piégée, se déroulent aujourd’hui, décrété jour de deuil national au Pays du Cèdre.
Les administrations sont fermées et les drapeaux en berne. Ecoles et universités sont fermées pour le second jour consécutif.
La mort de ce député antisyrien, qui était convoqué dans quatre jours avec ses collègues au Parlement pour élire le prochain président de la République, a ému tout le pays. Elu au sein du parti Kataëb (phalangiste), Antoine Ghanem, 64 ans, est la huitième personnalité antisyrienne assassinée depuis l’ex-Premier ministre Rafic Hariri le 14 février 2005 lors d’un attentat qui a contraint la Syrie à se retirer du Liban, et le quatrième député antisyrien tué depuis les élections de juin 2005.
Malgré cet assassinat, les autorités ont appelé au maintien du scrutin présidentiel au Parlement le 25 septembre, dont la tenue demeure incertaine en raison de la grave crise politique entre la majorité, soutenue par les pays occidentaux, et l’opposition appuyée par la Syrie et l’Iran.
Drapeaux des Kataëb, des Forces libanaises (FL, parti issu des Kataëb) et du Liban, photos d’Antoine Ghanem, banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Antoine Ghanem martyr du Liban », « martyr après martyr » ou « on ne t’oubliera jamais », sonos qui diffusent des chants patriotiques et des hymnes propres à ces partis chrétiens… le cortège funéraire a célébré l’homme politique libanais, fortement surveillé.