Alors que sur le plan politique le Liban s’enfonce dans l’impasse sans jamais parvenir à trouver un président, sur le terrain, les manifestations sanglantes qui ont fait au moins sept morts et des dizaines de blessés font ressurgir les craintes d’une nouvelle guerre civile.
A Beyrouth, la capitale libanaise, l’armée a été déployée en force ce matin pour éviter de nouveaux échauffourées. Les soldats ont érigé des barrages sur plusieurs routes menant des quartiers chiites de la banlieue sud de Beyrouth aux régions chrétiennes de la capitale.
Les manifestations d’hier avaient été convoquées pour protester contre les coupures d’électricité intempestives. La majorité accuse l’opposition d’utiliser ces manifestations à des fins politiques. L’opposition, qui dément, menace pourtant de recourir aux manifestations pour obtenir ses demandes d’un gouvernement dans lequel elle aurait une minorité de blocage.