Au moins dix personnes ont été tuées, dont un responsable de la sécurité libanaise, ce matin dans un attentat qui visait un convoi des forces de sécurité (FSI, qui dépendent du ministère de l’Intérieur) dans un quartier de la banlieue de Beyrouth, selon les télévisions libanaises Future TV et LBC.
L’attentat a fait d’importants dégâts. Plusieurs voitures ont pris feu et d’autres ont été complètement détruites. Le nombre de blessés n’est pas encore connu.
Ce nouvel attentat est le dernier en date d’une vague d’attaques qui menace la stabilité du Liban déjà plongé dans une grave crise politique. Le dernier attentat remonte au 15 janvier. Une voiture piégée avait explosé au passage d’une voiture de l’ambassade des Etats-Unis près de Beyrouth, tuant trois civils. Plusieurs attentats ont visé des personnalités antisyriennes au Liban depuis 2004, le dernier étant l’assassinat de François el-Hajj, chef des opérations à l’armée, le 12 décembre 2007.
Ce nouvel attentat survient à trois jours d’une réunion ministérielle de la Ligue arabe au Caire qui doit entendre le rapport du chef de l’organisation panarabe Amr Moussa sur sa récente médiation entre les camps rivaux libanais et qui a abouti à une impasse. Le Liban est plongé dans la pire crise politique depuis la guerre civile (1975-1990). Les institutions politiques sont paralysées depuis plus d’un an après la démission de tous les ministres de l’opposition et la présidence de la République est vacante depuis le 24 novembre.