Les prix du pétrole s’emballent. Devant le renchérissement des carburants, les usagers ne cachent pas leur mécontentement et, faute de mieux, commencent à réduire leur consommation. De leur côté, les Etats remettent sérieusement en cause leur politique coûteuse de subventions. Autant de facteurs qui, conjugués, devraient faire baisser la demande mondiale de pétrole cette année, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a abaissé pour la cinquième fois d’affilée sa prévision. Dans son rapport de juin, l’AIE table désormais sur une demande à 86,8 millions de barils par jour (mbj), soit 80 000 barils par jour (bj) de moins que le mois précédent. La demande planétaire est attendue en hausse de 0,9 %, soit 800 000 bj sur un an cette année.
Par ailleurs, autre facteur : l’AIE note une hausse de la production le mois dernier de près d’un demi million de barils par jour à 86,6 mbj, grâce à une hausse de l’offre de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole. Le cartel a pompé 32,3 mbj en mai soit 395 000 barils par jour de plus qu’en avril grâce à l’Arabie saoudite, l’Angola, le Nigeria et l’Irak, dont la production est à son sommet depuis six ans.
Malgré tout, les prix eux aussi restent à leur sommet.