Alors que les violences post-électorales au Kenya ne s’atténuent pas, l’Union africaine (UA) a condamné « les violations massives des droits de l’Homme » dans le pays. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a « demandé qu’une enquête approfondie soit menée en vue d’identifier les responsables de ces violations et de les traduire en justice », selon un communiqué.
Le CPS demande également aux parties en conflit de s’abstenir « de tout acte de violence » et de faire « en sorte que leurs partisans mettent un terme immédiat à la violence ». Sur le terrain, les affrontements politico-ethniques ont encore coûté la vie à six personnes. Près de 700 personnes ont trouvé la mort depuis l’élection présidentielle du 27 décembre qui a à nouveau porté au pouvoir Mwai Kibaki et dont le résultat est vivement contesté par l’opposant Raila Odinga.
La crise semble dans une impasse : les deux leaders politiques ont entamé un dialogue de sourds et toutes les tentatives de médiation internationale ont pour l’heure échoué. Pourtant, la venue de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, attendu ce soir au Kenya, ouvre peut-être une nouvelle porte de sortie de crise.