L’opposition avait convoqué ses partisans pour un grand rassemblement dans la capitale kényane mais les renforts de police dépêchés pour disperser, par la force, les centaines de personnes qui cherchaient à se rendre à ce rassemblement quoique interdit ont amené le Mouvement démocratique orange (ODM) de Raila Odinga, candidat malheureux à la présidentielle kényane, à reporter cette manifestation au 8 janvier prochain.
Ce matin, Nairobi se trouvait dans un état de siège. La police a utilisé des canons à eau, tiré en l’air à balles réelles et eu recours aux gaz lacrymogènes en direction de partisans de Raila Odinga rassemblés autour de barricades en feu aux abords du bidonville de Kibera, l’un des fiefs du chef de l’opposition, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Et alors que la vie avait repris hier dans la capitale après une semaine de paralysie totale, les commerces ont de nouveau baissé le rideau ce matin, par crainte d’affrontements. Pour l’heure, les violences politiques et ethniques, déclenchées par l’annonce officielle dimanche de la victoire à la présidentielle du chef de l’Etat sortant Mwai Kibaki , ont fait 342 morts, selon un bilan établi par l’AFP, et environ 100 000 personnes déplacées, selon la Croix-Rouge kényane.