Cette fin de semaine, les violences post-électorales au Kenya ont fait 40 nouveaux morts. Dans la Vallée du Rift (ouest), 14 personnes ont été enfermées et brûlées vives dans leurs maisons.
Les troubles se concentrent désormais dans cette région du Kenya et ont dégénéré d’une simple opposition politique à un affrontement ethnique. L’armée et la police ont été déployées dans la région mais cela n’a pas empêché la mort de 130 personnes dans cette province kényane depuis jeudi soir. En un mois, plus de 900 personnes ont été tuées dans les violences post-électorales et environ 250 000 ont été déplacées.
La Vallée du Rift est devenue l’épicentre de ces violences dans lesquelles s’affrontent notamment des membres des communautés kalenjin et luo, qui ont majoritairement soutenu l’opposant Raila Odinga, qui conteste le verdict de la présidentielle, et leurs voisins kikuyus, l’ethnie de Mwai Kibaki, le président kényan réélu en décembre. Ces affrontements meurtriers mettent à mal toute tentative de médiation entre les deux leaders politiques alors que l’intervention de Kofi Annan semblait pourtant avoir accouché de quelques avancés politiques cette semaine.