De nouveaux pourparlers, présidés par Kofi Annan, doivent avoir lieu aujourd’hui entre le gouvernement et l’opposition pour trouver une issue à la crise qui ensanglante le Kenya depuis un mois. Vendredi, les deux équipes ont signé une feuille de route censée mettre fin aux graves violences et à la crise humanitaire qui en découle et régler la crise politique qui a résulté de l’élection du 27 décembre.
Mais jusqu’à présent, toutes les tentatives ont été stériles et, cette fin de semaine, les violences se sont poursuivies dans l’ouest du pays, où treize personnes ont été tuées. Ces nouvelles victimes portent à 70 le nombre de personnes tuées depuis vendredi. Dans cette région kényane, les destructions de maisons et de commerces continuent, entérinant les tensions politico-ethniques qui règnent dans le pays depuis l’élection présidentielle qui a reconduit au pouvoir Mwai Kibaki en décembre dernier. Plus de 1 000 personnes ont été tuées et 250 000 à 300 000 déplacées depuis.
Par ailleurs, hier, l’opposant Raila Odinga a appelé l’ONU et l’Union africaine (UA) à envoyer des forces de maintien de la paix, accusant les forces de sécurité nationales de manquer de « neutralité ».
