Face au déchaînement de violence qui a meurtri le pays et à la paralysie politique qui laisse le Kenya s’enliser dans la crise, le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé aux dirigeants kényans de « tout faire pour y mettre fin et pour rétablir le calme », a indiqué l’ambassadeur de Libye, Giadalla Ettalhi.
Par ailleurs, l’ONU, qui ne cache pas son inquiétude sur la sécurité de son personnel sur place (environ 5 000 personnes), a exhorté « les deux partis à (…) participer pleinement et de façon constructive pour trouver une solution politique » au dialogue engagé sous la médiation de Kofi Annan.
La situation kenyane sera à nouveau discutée aujourd’hui à Addis Abeba lors de la réunion des ministres africains des Affaires étrangères préparant le sommet de l’Union africaine (UA). En marge des réunions préparatoires, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires africaines, Jendayi Frazer, a qualifié une partie des violences de « nettoyage ethnique ». A noter que le président kényan réélu Mwai Kibaki assistera au sommet qui débute aujourd’hui.
La journée d’hier au Kenya a été marquée par la riposte policière face aux manifestations de l’opposition. La police kenyane a reçu l’ordre de « tirer pour tuer » les fauteurs de troubles, notamment les incendiaires, les pillards et les personnes portant des armes ou bloquant les routes. Mardi, des hélicoptères armés avaient été employés pour disperser les manifestations.